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du 2 au 8 août 2015 (semaine 32)
 


- 8 août
2015 - France
LE PÉLERINAGE DE SAINT MARTIN DE TOURS

Il y a aujourd’hui le chemin de Compostelle ravivé depuis 20 ans sous l’égide de l’Union européenne. Une action similaire devrait être entreprise pour l’antique chemin de Tours.

C’est le vœu du fondateur du « Centre européen Saint Martin de Tours », Antoine Sélosse. Plus que tout autre chemin de pèlerinage celui qui mène au tombeau de saint Martin n’est pas seulement vers le saint incarnant la charité, mais aussi vers un vrai européen
.

:au quatrième siècle en Hongrie, il passe sa jeunesse à Pavie où son père est militaire. C’est à Amiens qu’il donne la moitié de sa cape à un mendiant – geste qui lui vaudra la célébrité dans la chrétienté européenne – un geste qui l’amène au baptême. Il se rend à Worms pour demander – avec succès - à l’empereur d’être relevé de ses charges militaires. Comme ermite, Martin se rend à Ligugé qui deviendra le premier monastère de France.

Appelé par les chrétiens de Tours pour être malgré son refus leur évêque, il sera chargé aussi de missions quasi politiques qui le mèneront notamment auprès de l’Empereur romain-germanique à Trèves et Mayence. Il finira ses jours dans le village de Candes sur les bords de la Loire.

Son corps sera ramené à Tours où son pèlerinage deviendra rapidement l’un des plus importants d’Europe. Une des plus grandes basiliques d’alors sera le lieu de son tombeau. Mais au 18ème siècle la ferveur populaire décline, la basilique se détériore et sera rasée en 1797 pendant la révolution française. A la fin du 19ème siècle une nouvelle basilique plus petite commence à sortir de terre. Elle sera achevée en 1924.

Pour raviver ce « chemin saint Martin » Antoine Sélosse et son Centre ont créé trois possibilités d’atteindre Tours en France. D’ici 2016, ce seront 5.000 kilomètres européens balisés et consacrés tous les 100 kms environ dans des lieux-étapes à apprendre à connaître les régions traversées.

Mais dans une époque où on privilégie le but plutôt que le chemin menant à lui, le gros travail du Centre européen est de développer d’une part la notion de « partage » entre habitants et « cheminants » et de l’autre de faire redécouvrir le saint dont la fête est occultée en France notamment depuis 1918 par la signature du traité mettant fin à la première guerre mondiale, le jour de la saint Martin devenant « jour de l’armistice ».

Et pourtant Martin reste présent par les églises qui lui sont consacrées - plus de 4000 en France -, les communes qui portent son nom – plus de 235 – son nom reste le plus donné à la naissance, sans compter les expressions, comme « l’été de la saint Martin ».
(source : Cath.ch)

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