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du 2 au 8 août 2015 (semaine 32)
 


- 8 août
2015 - Australie
LE VATICAN SE DESENGAGE D’UNE COLLABORATION DOUTEUSE

« Le Saint-Siège ne veut pas se laisser instrumentaliser ». C’est ainsi que Mgr Marcelo Sanchez Sorondo a justifié le 29 juillet sa démission de l’organisme créé pour lutter contre l’esclavage.

C’était le 2 décembre 2014 : le pape en compagnie de hauts représentants des religions musulmane, juive et anglicane signait une déclaration dans laquelle elles s’engageaient dans la lutte contre l’esclavage et le trafic d’êtres humains. Cosignataire de ce document était la fondation « Walk Free » du milliardaire australien Andrew Forrest.

Pour mettre en œuvre les desseins de la déclaration fut créé le « Réseau Mondial pour la Liberté » avec, comme représentant du Saint-Siège, le chancelier de l’académie pontificale pour les sciences sociales, Mgr Soronto.

Bien qu’il n’ait pas élaboré sur les raisons qui l’ont amené à se retirer, il s’agit, selon les spécialistes, de l’utilisation abusive par Andrew Forrest de la personne et de l’image du pape pour des raisons personnelles et notamment pour récolter de l’argent indépendamment du réseau et pour des entreprises de son empire qui donnent des signes de faiblesse.

Dans une déclaration à l’agence catholique américaine CNA un porte-parole de la fondation « Walk Free » a affirmé le 31 juillet que le « Réseau Mondial pour la Liberté » continuait son œuvre malgré la démission de Mgr Soronto et a tenu à préciser qu’en aucune manière la création du réseau ait été une entreprise commerciale, « Walk Free » ayant mis à sa disposition une somme dépassant le million d’Euros. 

L’agence catholique allemande KNA fait remarquer à ce sujet que le Saint-Siège n’a pas toujours la main heureuse dans ses partenariats : en 2012 le financement de la restauration de la catacombe des Bienheureux Marcel et Pierre par une fondation présidée par l’épouse du Président de l’Azerbaïdjan, a fait l’objet de critiques, l’Azerbaïdjan n’étant pas un modèle de la défense des droits de l’homme.

D’autres partenariats menèrent à des critiques, notamment sur le plan des respects des libertés individuelles et même dans le sport, le Vatican n’eut pas la main heureuse : son partenariat avec la fédération sud-américaine du football CONMEBOL qui devait donner pendant la « Copa america » 10.000 dollars à des enfants nécessiteux pour chaque but marqué. Or des membres de la fédération se sont trouvés impliqués dans le scandale de la FIFA.
(source : CNA)

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