- 19 août 2015 - Burundi
LA DANGEREUSE RÉFORME DU PARLEMENT ET L'ÉGLISE
Le Burundi s’enfonce toujours un peu plus dans la crise politique. Face aux événements des dernières semaines, l'Eglise catholique, est pointée du doigt pour son silence.
L'Eglise s'est assez rapidement opposée à la volonté du président Nkurunziza de se présenter à la présidentielle pour un troisième mandat. Lors de la conférence des évêques du Burundi qui a eu lieu un mois après que Nkurunziza eut déposé sa candidature fin avril, les évêques ont conseillé aux prêtres de se retirer de la commission électorale. Selon eux, des élections justes ne pouvaient pas se dérouler dans ces conditions.
Quelques jours après cette annonce, le 31 mai, Evariste Ngoyagoye, archevêque de Bujumbura a échappé à une tentative de meurtre. Depuis, l'Eglise semble avoir choisi la prudence, une attitude que dénonce le pouvoir burundais.
Le Frère dominicain Emmanuel Nkakarutimana, coordonnateur du Centre Ubuntu, un Insitut pour la paix et la réconciliation, a appelé à ne pas répondre aux accusations du porte-parole du président Nkurunziza, qui sont selon lui clairement infondées. Il dénonce pour sa part le "messianisme" des politiciens qui mélangent religion et politique en se considérant eux-mêmes comme des dieux:
"Le dialogue est incontournable, le dialogue est inévitable, et plus on attend plus les choses se gâtent et plus on attend, plus le dialogue va être pénible." (source : Apic et CNN)
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