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du 19 au 22 août 2015 (semaine 34)
 


- 22 août
2015 - Canada
LES ÉVÊQUES ET L'EUTHANASIE

Dans une lettre pastorale publiée à la mi-juillet, les évêques de la Saskatchewan ont invité les catholiques de cette province à s’opposer à l’euthanasie et faire entendre leur voix dans la défense de la vie et de la dignité humaine pour tous.

La Cour suprême du Canada a autorisé, le 6 février, le suicide assisté, suscitant une vive réaction des évêques canadiens, qui ont d’emblée rappelé que “donner la mort afin de supprimer la douleur constitue un meurtre”. Le Parlement canadien a une année pour rédiger une nouvelle loi allant dans ce sens.

Dans leur lettre pastorale sur la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie, les évêques encouragent les catholiques à suivre l’exhortation du pape Jean Paul II à ne pas avoir peur et à se tenir debout pour les plus vulnérables dans la société, rapporte “The Catholic Register”, l’hebdomadaire catholique de l’archidiocèse de Toronto.

Les catholiques sont appelés par les évêques à soutenir les catholiques prodiguant des soins de santé catholiques “quand ils se lèvent pour leur foi face à l’évolution des circonstances et aux nouvelles exigences” et font pression pour l’amélioration de l’accès aux soins palliatifs, “offrant de réels choix qui réduisent la souffrance plutôt que de mettre fin à la vie”.

Les évêques exhortent le gouvernement fédéral à “prendre tout le temps nécessaire pour procéder à des consultations approfondies afin de veiller à ce que la nouvelle législation sur le suicide médicalement assisté soit aussi restrictive que possible”.

La lettre pastorale indique qu’au lieu de hâter la mort des Canadiens qui sont malades ou mourants, “nous devons les soutenir avec des soins palliatifs de haute qualité, qui offrent une expérience de guérison holistique pour eux et leurs familles”.

Les évêques appellent les catholiques à prendre part à la consultation publique de l’Ordre des médecins et chirurgiens de la Saskatchewan sur sa nouvelle politique de l’objection de conscience. Les provinces canadiennes ont jusqu’en février 2016 pour modifier leurs lois, tandis que nombre de médecins réclament le droit de refuser de participer à des activités qu’ils jugent contraires à leurs valeurs morales, éthiques ou religieuses.

Aider un patient en fin de vie à mourir n’est plus criminel au Canada, mais sous certaines conditions bien précises. Le jugement de la Cour suprême du Canada du 6 février dernier porte sur le cas d’adultes considérés comme capables au sens de la loi, qui donnent clairement leur consentement et qui souffrent de manière persistante et intolérable à cause d’un problème de santé irrémédiable.

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) estime pour sa part qu’aider une personne à se suicider “n’est ni un acte de justice ou de miséricorde, ni un soin palliatif”. La CECC est d’avis qu’il faut plutôt privilégier les soins palliatifs.
(source : RVM)

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