- 6 septembre 2015 -Allemagne
LES CONSÉQUENCES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

« A l’avenir, en plus de ceux qui fuyant des situations de guerre viennent frapper à la porte de l’Europe, il y aura ceux dont la vie est menacée par les changements climatiques »,rappelle l’archevêque de Cologne, le cardinal Rainer-Maria Woelki.

Il s’adressait le 2 septembre à des journalistes « Les émigrés, ce sont aussi ceux qui veulent vivre aussi bien que nous et désirent par-dessus tout survivre, mais ne le peuvent dans des régions en cours d'appauvrissement  d'agriculture comme de zones forestières».

Il a rappelé qu’actuellement il y a un milliard de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable dont 800 millions sont sous alimentés. Ce sont ces populations-là qui seront le plus durement touchées par les effets négatifs du changement. Elles seront menacées dans les fondements même de leur existence.

Pour le cardinal, on sous-estime trop les effets de l’industrialisation, de l’augmentation des échanges et de l’utilisation massives des ressources naturelles. Il s’est référé à la dernière encyclique du pape François sur l’écologie pour estimer que dorénavant il sera difficile de prétendre que le changement climatique ne doit rien à l’action humaine.

« Il devient difficile aux politiciens catholiques de rendre crédible leur foi quand ils prétendent pouvoir rayer d’un trait de plume les déclarations du Pape sur l’écologie afin de réduire l’action de l’Eglise aux seules questions liées à la morale sexuelle ».

« Dans la maison commune dont François parle avec tant de clarté, il n’y a pas seulement la chambre à coucher pour les couples bien-pensants des nations industrielles. Il y a aussi des jardins desséchés, des caves pleines et des espèces en voie de disparition dans le jardin du voisin » a dit l’archevêque de Cologne pour illustrer son propos.

Il est du devoir des hommes de nos continents de reconnaître leurs « fautes écologiques structurelles » si on veut avoir la moindre chance de sauvegarder l’existence de l’humanité. Mais l’implication individuelle ne suffit pas. C’est à la société toute entière de s’impliquer. Et dans ce sens, le cardinal Woelki s’est félicité de l’attitude du Président Obama. (Source : KNA)

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