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du 6 au 9 septembre 2015 (semaine 37)
 


- 9 septembre
2015 - Israël
LA CEF, LA MAIN-MISE ISRAÉLIENNE ET LA TERRE SAINTE

La Conférence des évêques de France a dénoncé le 7 septembre la mainmise israélienne sur les terres palestiniennes dans la vallée agricole de Crémisan, près de Bethléem, sous prétexte de sécurité.

"Nous ne pouvons pas nous résigner à voir les chrétiens poussés hors de la Palestine", déclarent les évêques français à propos de la politique d'annexion israélienne.

Dans un communiqué signé par Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry et président du Conseil pour les relations interreligieuses de la CEF, l'épiscopat français demande au gouvernement français et aux communautés juives d’agir à leur niveau pour stopper cette confiscation.

Après le revirement de la Cour suprême israélienne en juillet dernier, les travaux de construction du mur de séparation ont repris dans la vallée agricole de Crémisan, au sud de Jérusalem, note la CEF. "Cette portion du mur de 'sécurité' (commencé en 2002) devrait, à nouveau, rendre très compliquée la vie de nombreuses familles palestiniennes qui verront leurs terres passer côté israélien, rendant ainsi leur accès et leur culture très difficile".

" Nous sommes de ceux qui se réjouissent que le peuple juif retrouve la Terre de la Promesse! Nous sommes de ceux qui exigent que, sur cette terre, il puisse bénéficier de la paix et la sécurité! C'est précisément pour cela qu'aujourd'hui nous entendons nous joindre aux conférences épiscopales de nombreux pays et en appeler aux gouvernements comme aux communautés juives pour qu'ils agissent à leur niveau", écrit Mgr Dubost.

Les chrétiens de Bethleem et de Beit Jala "se voient petit à petit chassés de leurs terres ancestrales. Depuis de longues années déjà, une 'colonie', Gilo, a confisqué une partie de leur terrain. Plus récemment une autre colonie, Har Gilo, en a confisqué une autre partie", déplorent les évêques français.

La CEF constate que l'armée israélienne a entrepris de construire un mur "pour, en fait, relier les deux colonies. En aucun cas il ne s'agit de sécurité, il existe déjà un mur entre Bethleem et Jérusalem. Cette construction amènera à l’annexion par Israël de cinq cents hectares de terres palestiniennes environ !"

Les évêques français rappellent que la Cour internationale de Justice a demandé à Israël de stopper la construction d'un mur qui enfreint la 4ème convention de Genève. Et soulignent que la Cour suprême d'Israël avait demandé à l'armée de stopper la construction de ce mur avant de revenir sur cet avis. "Modifier de quelques mètres son tracé ne justifie pas la reprise de cette construction (...) Il est temps que les consciences se réveillent ! Il est temps, pour les deux peuples, Palestinien et Israélien, de retrouver l'espérance. Cela exige des uns et des autres justice et équité".

58 familles palestiniennes n’auront bientôt plus accès à leurs terres en raison de la politique d'annexion israélienne.
Les familles de la vallée ont vu, le 17 août, le déracinement au bulldozer d’une cinquantaine de leurs oliviers, certains vieux de 1.500 ans, sous la protection de l'armée israélienne, dénonce, de son côté, le Patriarcat latin de Jérusalem. "Confisquer ces terres, c’est confisquer le passé de ces familles, et l’avenir des futures générations", lance pour sa part le Père Aktham Hijazin, curé de Beit Jala, près de Bethléem. (source : CEF et LPJ)

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