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FlashPress - Infocatho
du 6 au 9 septembre 2015 (semaine 37)
 


- 9 septembre
2015 -
IL NOUS FAUT ACTUALISER LES LEÇONS DE L'HISTOIRE

Le 6 septembre, à l'occasion de la Cérémonie à la mémoire des Martyrs de la Déportation, le Grand rabbin Haïm Korsia a replacé les événements actuels dans ce qui était vécu il y a 70 ans.

"Le mal n'est jamais loin de nous, car il est aussi en nous. Comment ne pas évoquer les maux qui rongent aujourd’hui notre monde ? Combattons-nous assez l’extrémisme et les nouveaux totalitarismes ? Sommes-nous assez âpres à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme qui tue pourtant, aujourd’hui encore, partout et tout le monde ?

" ...Quel engagement pouvons-nous prendre pour les minorités persécutées d’Orient ? Quelles actions en faveur des migrants, ces réfugiés qui affluent depuis des mois dans des conditions insupportables vers les terres européennes, fuyant la guerre, la pauvreté, la souffrance indicible ?

" La France, terre d’asile et d’accueil, la France, berceau des droits de l’homme, ne peut fermer les yeux sur ces femmes et ces hommes qui échouent aux portes de nos frontières, avec pour seul espoir, celui de vivre. La France, qui rayonne dans le monde entier de par ses valeurs d’humanisme, d’universalité et de partage, ne peut se taire face à l’épreuve de ses frères humains.

" N'oublions pas le terrible verdict de Chantecler dans le Roman de Renart : « Maudits soient les yeux qui se ferment quand ils doivent rester ouverts ».

" J’appelle de mes vœux un sursaut civique et humain, des gestes forts de notre pays et de l’Union européenne pour que des solutions soient trouvées au plus vite. Ce verset biblique vaut pour chacun : « Tu aimeras l’étranger comme toi-même, car tu as été étranger en terre d’Egypte » (Lévitique XIX, 34).

" C'est ce dont nous parlerons prochainement avec les dirigeants des grandes organisations de la communauté juive, afin de retrouver la force si simple et si parfaite du message du cardinal Saliège de Toulouse en 1942 : « Les Juifs sont des hommes, les juives sont des femmes ». Oui, ce message s’applique à tous.Nous devons être les Saliège et les Théas, les Trocmé et les Boegner de notre temps et dire, en mémoire de nos disparus et en fidélité avec nos valeurs : « Les migrants sont nos frères en humanité ». (source : FPIC)

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