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FlashPress - Infocatho
du 10 au 13 septembre 2015 (semaine 37)
 


- 13 septembre
2015 -
LE SAINT-SIÈGE ET LE KOWEIT

Le 10 septembre, le Saint-Père a reçu le Premier Ministre koweïtien, le Cheik Jaber Mubarak al-Hamad al-Sabah, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné par Mgr. Paul Richard Gallagher.

Les deux parties ont abordé plusieurs sujets d'intérêt partagé, comme la participation de la minorité chrétienne à la société ou l'importance de l'éducation afin de développer une culture du respect et de la coexistence pacifique entre peuples et religions différentes.

Après quoi a été formalisé un accord de principe entre le Ministère koweïtien des affaires étrangères et la Secrétairerie d'Etat, signé par Mgr.Gallagher et par son homologue le Cheik Sabah Khalid al-Hamad al-Sabah, qui engage les contractants à renforcer et étendre leurs relations, notamment leur collaboration en faveur de la paix et de la stabilité régionale et internationale. Cet accord, qui embrasse les domaines politiques et culturels, prévoit des instruments de consultation qui entrent immédiatement en vigueur.

Comme dans bien des États du Golfe, les chrétiens sont confrontés à l’extrémisme islamique et au totalitarisme du pouvoir, d'autant que la majorité des chrétiens du Koweït sont des migrants, relativement libres de se réunir de manière informelle. Les chrétiens d’origine musulmane, quant à eux sont confrontés à de sévères restrictions dans tous les domaines.

Les restrictions que le gouvernement impose à la pratique religieuse chrétienne viennent du caractère totalitaire du pouvoir qui ne tolère aucun groupe organisé de peur que cela ne menace son hégémonie.

Il existe quelques centaines de chrétiens koweïtiens de souche. Sous couvert d’appliquer les lois anti-blasphème, anti-apostasie et anti-évangélisation, le gouvernement harcèle les chrétiens. La communauté chrétienne est essentiellement composée d’expatriés venus pour travailler au Koweït. Ces derniers sont libres d’organiser des réunions de manière informelle, cependant leur liberté d’expression est limitée.

Le fait de quitter la religion islamique n’est pas reconnu, d’où des conséquences juridiques concernant leur état-civil et les questions de droit de propriété. Les chrétiens d’origine musulmane sont donc susceptibles d’être inquiétés : - Par leur famille, qui exerce de fortes pressions sur eux afin qu’ils reviennent dans le giron de l’islam. - Sur leur lieu de travail, les koweitiens sont discriminés si leur employeur apprend leur conversion. - Par la police qui peut surveiller leurs activités. Ils risquent d’être arrêtés et détenus tout à fait arbitrairement, et d’être agressés physiquement et verbalement.

Quatre dénominations chrétiennes sont reconnues officiellement par les autorités et bénéficient chacune d’un lieu de rassemblement, comme lieu de culte. Les Koweïtiens du voisinage se plaignent du bruit et de la circulation autour de ces locaux exigus et surpeuplés. de surcroît extrêmement difficiles à obtenir .(source
: VIS et Chrétiens orientaux)

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