Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 6 au 9 septembre 2015 (semaine 37)
 


- 9 septembre
2015 - Syrie
LES REBELLES MODÉRÉS N'EXISTENT PAS

Alors que les Etats-Unis continuent d’entraîner des rebelles syriens qualifiées de "modérés", le patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal estime que de tels "rebelles modérés" n'existent tout simplement pas.

Lors de la conférence internationale sur les victimes de violences religieuses et ethniques au Moyen-Orient, qui s'est déroulée à Paris le 8 septembre, le patriarche latin de Jérusalem a demandé de mettre fin au trafic d’armes à destination de l'Irak et de la Syrie. Il a réfuté l'existence de ces soi-disant "rebelles modérés", une vision de la réalité syrienne pourtant véhiculée tant par le président français François Hollande que par son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Et le patriarche Fouad Twal de rappeler, en s’adressant à Laurent Fabius ainsi qu’au ministre des Affaires étrangères de Jordanie, Nasser Judeh, qu'en état de guerre, "il n’y a pas de 'rebelles modérés'".

"Il n’y a pas des camps modérés, il n’y a aucune action ou réaction modérée. Il est nécessaire que tous les porteurs de crimes puissent être jugés ainsi que ceux qui les commanditent et les protègent", a-t-il insisté.

"Les responsables de ces effroyables guerres doivent faire leur examen de conscience, et en assumer les conséquences, conséquences dont nous sommes chaque jour les témoins horrifiés et impuissants, voire les victimes", rapporte le Patriarcat latin de Jérusalem sur son site internet.

Une des conséquences directes de ces conflits est l’afflux de réfugiés dans les pays voisins de la Syrie ou de l’Irak. En Jordanie, a-t-il rappelé, les réfugiés syriens sont 740.000, et l'on compte également 8.000 réfugiés irakiens chaldéens.

Rappelant la place importante occupée par l’Eglise catholique en Jordanie et l’énergie qu’elle déploie dans la prise en charge des réfugiés, le patriarche Twal a souligné que leurs conditions de vie deviennent de jour en jour plus précaires. "L’Eglise est en première ligne dans l’aide aux réfugiés irakiens. Mais elle n’en peut plus, elle est fatiguée, "Caritas" est fatiguée, les réfugiés sont fatigués. L’avenir est sombre". (source : LPJ)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil