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du 13 au 16 septembre 2015 (semaine 38)
 


- 16 septembre
2015 -
POURQUOI PRIVER DE L'EUCHARISTIE CELUI QUI A SUBI L'ÉCHEC

"Peut-on priver à vie de la communion eucharistique et du sacrement de réconciliation, au nom de l'indissolubilité, [des] couples qui ont vécu la destruction de leur mariage?" une perspective d'ouverture par l'abbé valaisan Joël Pralong.

Cette perspective a été faite en réponse à une demande de la Conférence des évêques de France. "L'eucharistie n'est pas une médaille d'or décrochée par les sportifs spirituels de haut niveau, affirme le directeur du séminaire diocésain fribourgeois. Elle est la force des faibles, la consolation des affligés, la guérison des nos blessures profondes, (…) elle fortifie la communion de l'homme et de la femme".

Dans cette perspective, le P. Joël Pralong incardiné au dioèse de Sion en Suisse, distingue, à l'intérieur de celui ou de celle que les événements ont poussé au divorce, ne serait-ce que pour assurer l'avenir spirituel et religieux des enfants dans son désir d'accéder à la communion eucharistique, de "sa faim de Dieu", du "besoin de reconnaissance des années de vie de foi dans l'Église".

"Nous devons écouter ces revendications, discerner les messages qu'elles véhiculent, chercher ensemble les bonnes réponses, avec le respect du couple et de ses enfants et ce dans la vérité, à la lumière de l'Evangile et de l'enseignement de l'Eglise", écrit-il dans un ouvrage collectif commandé par Mgr Jean-Luc Brunin, président du "Conseil Famille et Société" de la Conférence des évêques de France et publié il y a quelques jours.

Sur ce "chemin de vérité", le P. Pralong dénonce la tentation de "se réfugier derrière la loi uniquement, ce qui susciterait des comportements hypocrites (les divorcés peuvent communier et non les remariés....)" et s'interroge sur la portée de l'enseignement de Jésus "qui s'adresse à la 'dureté des cœurs' et à ceux qui font trop facilement fi d'une engagement sérieux dans le mariage".

"Il faut se demander si ces textes s'adressent à tout le monde sans exception ou si, effectivement, il y avait des exceptions". Et l'auteur d'"Un Evangile pour les séparés, les divorcés, les remariés" de citer en exemple "un conjoint fidèle et irréprochable [qui] se retrouve abandonné avec ses enfants, pour qui le célibat demeure chose impossible à vivre". "Doit-on vraiment traiter cette nouvelle union 'd'adultère' et de 'fruits du péché' les enfants qui y sont engendrés?"

Lorsqu'il y a une certitude subjective de la nullité du précédent mariage, lorsqu'un conjoint a été "lâchement abandonné", lorsque la demande du couple "relève d'une véritable soif spirituelle prouvée et éprouvée dans la durée", "serait-il impossible de permettre un retour à la communion?", s'interroge le P. Joël Pralong, au terme de sa réflexion.

C'est une des questions que les évêques français emmèneront certainement, avec d'autres, au prochain synode sur la famille qui s'ouvrira le 4 octobre prochain à Rome. (source : cath.ch)

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