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du 17 au 20 septembre 2015 (semaine 38)
 


- 20 septembre
2015 -
LA CURIE AU MOMENT Où SE DESSINE SA RÉFORME

Que l’on soit croyant ou non, il y a bien une question qui reste dans un coin de la tête lorsque l’on aborde l’Eglise. Comment se fait-il que depuis deux mille ans, elle puisse continuer à maintenir un tel pouvoir religieux, d’influence et d’autorité.

Et ce, sur toute la planète, au sein de toutes les couches sociales, et à travers les soubresauts de l’Histoire?

Avec le regard de la foi, le croyant distinguera la présence de Dieu auprès des siens. Certains y verront le dévouement de milliers de volontaires, catéchistes, prêtres, religieux. D’autres analyseront la cohérence globale du message catholique. D’autres encore, souligneront l’importance de l’organisation vaticane, car le catholicisme est bien une religion incarnée qui chemine à travers l’histoire des hommes.

C’est ainsi, pensent certains, que dans les murs du Vatican, l’Eglise entretient cette Curie, un instrument indispensable pour rassembler autour d’elle le milliard deux cents millions de baptisés catholiques répartis à travers les continents.

La Curie est le gouvernement de l’Eglise autour du Pape. Pour ce faire, elle est divisée en 21 dicastères (12 conseils pontificaux et 9 congrégations) que l’on peut comparer à des « ministères », et qui sont chapeautés par la Secrétairerie d’Etat, au sein de laquelle convergent tous leurs travaux.

En dessous donc de cette Secrétairerie d’Etat, les « ministères » qui forment la Curie sont aussi nombreux que variés. Sans pouvoir les citer tous, ils touchent autant à la définition de la doctrine de la foi, qu’à l’aide administrative, organisationnelle ou catéchétique auprès du clergé par exemple.

Accompagnant cette Curie, existent trois tribunaux et de nombreux services annexes. C’est ainsi que sous Benoit XVI, on comptait 2700 employés au Vatican.

Structuré à l’image de ce que le Christ avait institué à son époque, le collège des évêques a aussi son mot à dire, et représente le groupe des douze qui marchaient auprès de Jésus. Rassemblés plusieurs fois par pontificat à l’occasion de synodes, ils réfléchissent autour d’un thème prédéfini (la nouvelle évangélisation par exemple), et à partir de ce qu’ils vivent concrètement dans leurs différents diocèses.

C’est ici justement que se logent de nombreuses controverses. Car au Vatican, beaucoup de critiques visent l’organisation même de cette curie qui manquerait d’efficacité et au sein de laquelle chacun travaillerait de son côté.

Pour beaucoup également, le collège des évêques, pourtant très riche en échanges d’expériences concrètes, n’aurait pas assez de place à Rome, et ne permettrait pas de contrebalancer une organisation vaticane trop centralisée et trop éloignée du « terrain ».

Le pape François semble très attentif à ces remarques, lui qui prépare avec un groupe de huit cardinaux une vaste réforme de cette Curie auprès de laquelle il s'est adjoint de multiples experts evnant de tous pays e tspécialistes en tant de compétences.

Sentir avec l’Eglise est une expression que le pape aime beaucoup, comme il le répétait dans une interview récentes aux revues jésuites. « C’est, pour moi, être au milieu [du Peuple de Dieu].

La réforme de la Curie qui se concrétisera dans les prochains mois ne sera en tout cas pas innocente ou anodine. Elle permettra de distinguer les points, les axes et les orientations chers au Pape François; elle permettra d’imaginer l’Eglise de demain.e. (source : Apic)

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