Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 23 au 26 septembre 2015 (semaine 39)
 


- 26 septembre
2015 - Colombie
UN PROCHAIN ACCORD EST ENVISAGÉ

Les Farc et la Colombie promettent de signer un accord de paix dans les six prochains mois. Le porte-parole du Saint-Siège a qualifié mercredi 23 septembre de « bonne nouvelle » cette annonce par le président colombien Juan Manuel Santos.

L’Église engagée de longue date dans le dialogue avec les Fa rappelle le P. Lombardi.Il a rapproché cette annonce de l’« appel très fort » du pape François en ce sens lancé le dimanche20 décembre à Cuba, indiquant que le Pape et le Vatican étaient au courant des perspectives plus prometteuses d’un accord prochain.

« S’il vous plaît, nous n’avons pas le droit de nous permettre un échec de plus sur ce chemin de paix et de réconciliation », avait lancé le Pape à La Havane, exhortant les Colombiens à conclure « une paix durable » après plus de 50 ans de conflit « dans le respect des institutions comme du droit national et international ».

L’Église catholique colombienne est, de longue date, engagée en faveur du dialogue entre le gouvernement colombien et les Farc, même si les relations avec ces dernières ont parfois été difficiles et que plusieurs prêtres ont payé de leur vie leur apostolat dans les zones contrôlées par la guérilla.

Dès 2005, le gouvernement du président Alvaro Uribe avait accepté la médiation de l’Église pour entamer des négociations avec les Farc comme avec l’autre groupe de guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN).

Ces contacts s’étaient néanmoins heurtés au refus des Farc de libérer les otages, mais aussi à l’intransigeance d’Alvaro Uribe, partisan de la méthode forte contre les guérilleros.

Finalement, en 2007, l’Église catholique s’était opposée à toute action militaire pour libérer les otages, tandis que Benoît XVI a plusieurs fois pris la parole pour demander la libération des otages. Cela n’avait pas empêché la rupture des relations entre l’Église et les Farc, leur porte-parole Raul Reyes accusant les évêques de s’être « exclus eux-mêmes » de leur rôle de médiateurs « en prenant position pour le gouvernement du président Alvaro Uribe ».

Encouragées par l’action du Saint-Siège dans la normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis, les Farc avaient exprimé leur « souhait », début août, de rencontrer le Pape François lors de sa visite à Cuba. Quelques jours plus tard, le Pape demandait « courage et créativité » pour trouver la paix en Colombie.

Le pape François a aussi proposé l’envoi d’un observateur du Saint-Siège pour les pourparlers de paix entre le gouvernement et la guérilla des FARC. Un tel « accompagnateur » devrait être accepté par toutes les parties impliquées dans les négociations, avait expliqué à la radio Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, président de la conférence épiscopale colombienne, qui avait rencontré les représentants des Farc à La Havane le 18 août. (source : cath.ch)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil