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du 27 au 30 septembre 2015 (semaine 40)
 


- 30 septembre
2015 - dans l'avion
LES PROCÉDURES DE NULLITÉ DU MARIAGE

Dans l’avion qui le ramenait de Philadelphie (Etats-Unis), le 27 septembre 2015, le pape François est allé, pendant plus de 45 minutes, à la rencontre des journalistes qui l’accompagnaient.

A une semaine de l’ouverture des travaux du deuxième synode sur la famille, il a rappelé que “le mariage est indissoluble” et que l’Eglise ne peut le changer” car “c’est la doctrine”. Il a également jugé “simpliste” de penser que la communion serait “l’unique” solution pour les personnes divorcées remariées et rappelé que les questions traitées étaient plus larges.

“ Dans la réforme des procès de nullité, j’ai fermé la porte à la voie administrative qui était la voie par laquelle le divorce pouvait entrer. On peut dire que ceux qui pensent à un divorce catholique se trompent. Ce dernier document (le Motu proprio, ndlr) a fermé la porte au divorce qui pouvait entrer plus facilement par la voie administrative. La voie judiciaire sera toujours maintenue”.

La majorité des Pères synodaux lors du synode de l’an passé était : simplifier les procès parce qu’il y avait des procès qui duraient 10, 15 ans… une sentence, puis une autre sentence, et après un appel s’il y en a un, et après un autre appel et cela ne finit jamais. La double sentence quand elle était valide, avant que ne soit créé l’appel, a été introduite par le pape Lambertini, Benoît XIV, parce qu’il y avait en Europe centrale, je ne dis pas dans quel pays, des abus. Pour les arrêter, il a introduit cela.

Mais ce n’est pas quelque chose d’essentiel au procès. Les procès changent. La jurisprudence change et elle s’améliore sans cesse. Il était urgent de faire cela à cette époque-là. Ensuite, Pie X a voulu simplifier, (…) mais il n’a pas eu le temps ou les possibilités de le faire. Les pères synodaux ont demandé cela: la simplification des procès de nullité matrimoniale”.

" Le processus légal est là pour prouver que ce qui semblait être un sacrement n’était pas un sacrement, par manque de liberté par exemple, ou par manque de maturité, ou maladie mentale. Il y a de nombreux motifs qui, après une étude, une enquête, portent à dire: ‘là, non il n’y a pas eu de sacrement parce que cette personne n’était pas libre."

" Un exemple qui n’est plus courant à présent, mais il l’est encore dans certains secteurs de la société, au moins à Buenos Aires: ces mariages où la fiancée était tombée enceinte… ‘Vous devez vous marier’. A Buenos Aires, je conseillais aux prêtres avec force, j’interdisais presque de faire un mariage dans ces conditions. On les appelait les mariages précipités, pour couvrir toutes les apparences. Et quand l’enfant naît, certains (mariages) vont bien mais il n’y a pas la liberté, et ensuite, petit à petit, ils se séparent et on a été contraint à faire ce mariage pour couvrir cette situation. C’est une cause de nullité. Il y en a beaucoup. Les causes de nullité, vous pouvez les chercher sur internet, tout y est !”.

Puis le pape a évoqué “le problème des secondes noces, des divorcés qui font une union. Vous avez dans ‘l’Instrumentum laboris’ ce qui est en discussion. Il me semble un peu simpliste de dire que le synode soit la solution pour ces gens et qu’ils peuvent communier. Ce n’est pas la solution, l’unique... L’Instrumentum laboris’ propose tant de choses…”

“ Mais la question des nouvelles unions des divorcés remariés n’est pas le seul problème. Il y en a tellement dans ‘l’Instrumentum laboris’. Par exemple, les jeunes ne se marient pas. Ils ne veulent pas se marier. C’est un problème pastoral pour l’Eglise.

" Un autre problème: la maturité affective pour le mariage. Un autre problème: la foi ! ‘Moi, j’y crois que c’est pour toujours, oui, oui, j’y crois’.

" La préparation au mariage. Je pense souvent à cela: pour devenir prêtre, il faut une préparation de huit ans. Et comme ce n’est pas définitif, l’Eglise peut te retirer le statut clérical. Mais s'agit du "statut clérical".

Alors que pour te marier, qui est pour toute la vie, on fait quatre cours, quatre fois, il y a quelque chose qui ne va pas. Le synode doit bien penser à comment bien faire la préparation au mariage, c’est une des choses les plus difficiles.” (source : VIS)

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