- 30 septembre 2015 - Allemagne
LES RÉFUGIÉS, UNE PRÉOCCUPATION DE L'ÉGLISE
Que ce soit au cours de leur assemblée générale ou devant des parlementaires de la coalition au pouvoir, l’épiscopat allemand demande que l’accueil des réfugiés soit aussi humain que possible.
Rendant compte des travaux de la conférence épiscopale qui s’est achevée le 24 septembre, le cardinal Reinhard Marx, a rappelé l’élan de solidarité qui a accompagné l’arrivée massive des réfugiés. Il s’agit maintenant, avec l’approche de l’hiver, de leur trouver de quoi se loger :
« Un grand nombre d’organismes d’Eglise ont pris part avec enthousiasme à la maîtrise de ce flot qui est un devoir de toute la société. L’assemblée générale de l’épiscopat leur demande de poursuivre cet effort, voire de l’intensifier » at-il déclaré au cours de la conférence de presse qui a suivi la fin des travaux.
Les évêques ont d’ailleurs publié un document spécifique à ce problème dans lequel ils expriment leur remerciements pour le travail entrepris et demandent que les efforts soient continués : « Nous vous demandons : restez engagés, ne vous laissez pas décourager par les difficultés et les obstacles ». Ils ont de plus délégué l’archevêque de Hambourg, Mgr Stefan Hesse comme responsable des questions liés au problème des réfugiés. Il devrait s’adjoindre un staff pour mener à bien ses engagements.
Cette préoccupation et l’exigence de traiter de manière humaine le problème ont été exposés à des parlementaire de la CSU bavaroise, membres de la coalition gouvernementale par le vicaire général du diocèse de Bamberg, Georg Kestel. Il leur a rappelé que la solidarité c’est plus que le « sou donné au mendiant », ajoutant « une maison qui ne produit que mendiants doit être transformée ».
Le fait que parmi les invités à la réunion figurait le Premier ministre hongrois Viktor Orban, connu pour ses prises de position rigides face à l’afflux des migrants, a soulevé des critiques non seulement de la part de l’opposition bavaroise, mais aussi de l’Eglise. L’archevêque de Cologne, le cardinal Rainer Maria Woelki, a parlé d’un possible « enseignement pour aider à l’isolement ».
Même si en soi, il n’avait rien contre une telle invitation, de telles visites pouvaient inclure certains messages. Le fil de fer barbelé, les bâtons et les bombes lacrymogènes ne sont pas des moyens pour éloigner des frontières des réfugiés traumatisés, at-il déclaré avec de différence entre les cultures franc parler habituel.
Quant au vicaire général de Bamberg, il a rappelé que la bible s’adressait à toute l’humanité et ne faisait pas de différence entre les cultures. Une telle attitude doit prévaloir aujourd’hui : « une culture de l’intégration doit suivre la culture de l’accueil ». Il a mis en garde contre l’utilisation des religions comme occasion de conflits. Elles doivent rester des « sources de paix ». (source : KNA)
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