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du 27 au 30 septembre 2015 (semaine 40)
 


- 30 septembre
2015 - Dans l'avion
LA CHINE, UN GRAND PAYS, UNE GRANDE CULTURE

Dans la perspective de relations avec la Chine, le Pape a tenu à dire qu'il s'agit "d'un grand pays qui, outre l'apport d'une grande culture, bénéficie au monde... J'ai déjà dit que j'aimerais me rendre en Chine.

J'aime le peuple chinois et j'espère que nous pourrons l'occasion d'entretenir de bons rapports. Nous avons des contacts, nous en parlons... Ce serait une joie" d'aller en Chine."

Etant donné le secret quasi absolu qui entoure les « contacts » entre Pékin et le Saint-Siège, ce qu’a dit le pape ce 27 septembre apporte quelques éléments d’information.

Pour mémoire, en début d’année, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, se montrait plutôt optimiste quant aux pourparlers en cours : en janvier, il déclarait en effet : « Nous sommes dans une phase positive. » Mais, fin avril 2015, le même cardinal Parolin adoptait un ton légèrement différent : tout en espérant la reprise d’un « dialogue substantiel », il estimait que les négociations entre les deux parties ne présentaient « pas de grandes nouveautés ».

Du côté de Hongkong, l’évêque du lieu, le cardinal John Tong Hon, jugeait, le mois dernier auprès des journalistes de l’agence Ucanews, que « l’atmosphère était meilleure » entre les deux parties, même si son prédécesseur, le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, se montrait toujours aussi dubitatif quant à la volonté réelle des dirigeants chinois d’amender leur politique religieuse.

Par ses déclarations au-dessus de l’Atlantique, le Pape vient donc confirmer publiquement que les négociations existent et que les pourparlers progressent.

Faute d’éléments concrets supplémentaires, on peut seulement constater qu’en juin dernier, une ordination épiscopale a eu lieu en Chine populaire et que celle-ci, en la personne de Mgr Zhang Yinlin pour le diocèse d’Anyang (province du Henan), a concerné un candidat à l’épiscopat approuvé par Pékin et accepté par Rome. C’était la première ordination depuis trois ans, la première depuis qu' il a été élu pape en mars 2013 et la première depuis la reprise, en juin 2014, des négociations entre Rome et Pékin à propos de cette ordination.

Mais, du côté chinois, Pékin ne semble pas préparer de réforme de sa politique religieuse. Ce 22 septembre, le Front uni a publié un document de 46 articles, dont quelques-uns ont trait aux religions. Il y est précisé que ce document a été approuvé le 30 avril dernier par le Comité permanent du Bureau politique du Parti – les sept dirigeants qui contrôle le pays – et qu’il est entré en application le 18 mai.

Le fond doctrinal sous-jacent à ce document est de facture très classique : les religions n’ont de droit de cité en Chine que si elles font preuve de leur « utilité sociale » et dans la mesure où elles contribuent au « travail d’unification nationale » ; il est aussi rappeler que les religions doivent « garder fermement le principe de sinisation », ce qui implique de « prévenir » toute implication étrangère dans les activités religieuses des Chinois.

Quant à une éventuelle nouveauté que la présidence Xi Jinping pourrait introduire en matière de politique religieuse, il faudra attendre. (source : Mepasie)

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