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du 1 au 4 octobre 2015 (semaine 40)
 


- 4 octobre
2015 - France
QUELLE SOCIÉTÉ SOMMES-NOUS PRÊTS À BÂTIR

Le Pasteur François Clavairoly ,Président de la Fédération protestante de France (FPF), pose cette question qui concerne toute communauté chrétienne : « Sommes-nous prêts à bâtir la société avec ceux qui nous sont confiés ? »

François Clavairoly nous le rappelle : : Abraham est le symbole même de l’hospitalité. Le livre du Lévitique (1) nous donne également un commandement très clair : « Tu aimeras l’émigré comme toi-même. »

" Dans le Nouveau Testament, la figure du Christ est également emblématique : il n’a même pas d’endroit où reposer sa tête. Dans le christianisme, il existe par définition un nomadisme spirituel et humain. Cela signifie que l’on reçoit l’autre, mais sans jamais pouvoir prétendre être entièrement chez soi.

" L’image de l'enfant mort sur la plage turque nous donne à penser. Mais si elle paralyse la pensée, elle nous empêche de comprendre la signification de ce que nous voyons. L’image n’est pas une fin en soi. Elle doit nous amener à entrer dans une démarche de discernement critique, et à comprendre ce qui s’est passé avant, et ce qui va se passer après.

" L’accueil des réfugiés est un travail de longue haleine, dit François Clavairoly dans le quotidien "La Croix". Il ne pourra se faire que dans la discrétion et la persévérance.

" Il nous faut aussi résister au discours de dénonciation, aux paroles mortifères déplorant le malaise de la société française, ou l’inaction des politiques. Se contenter de dire cela, c’est s’exonérer de toute responsabilité.

" Au contraire, il nous faut plutôt prendre notre part à cet accueil. Et même si l’on est exaspéré et fatigué, que notre esprit vacille, nous devons rester debout en nous-mêmes, ne pas paniquer. Cette attitude est une métaphore de la résurrection.

" Les responsables religieux ne sont pas des donneurs de leçon. Mais ils ne doivent pas pour autant réserver leurs discours à la sphère privée, et s’abstenir de se prononcer sur ce qu’il se passe dans le pays.

" Leur responsabilité est de rappeler un message de paix et de confiance, mettant en garde contre tout ce qui peut nous diviser.

" Nous vivons un moment assez révélateur de la crise que connaît la société française. Sommes-nous prêts à bâtir cette société de demain avec ceux qui nous sont confiés aujourd’hui ? (source : AFP)

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