- 4 octobre 2015 - France
DEVANT LA CAMPAGNE DU GOUVERNEMENT
La Conférence des évêques de France (CEF) dénonce la campagne lancée par le gouvernement en faveur du droit à l’interruption volontaire de grossesse par Marisol Touraine pour réaffirmer la « liberté de choix » des femmes face à l’IVG.
Dans un communiqué, Mgr Olivier Ribadeau Dumas déplore, au nom de la CEF, « que cette information fasse l’impasse sur la vie que porte une grossesse » .
La ministre de la santé a choisi trois slogans pour cette campagne : « IVG, c’est mon droit » , « C’est ma vie, je choisis » et « Mon corps m’appartient » .
Autant d’affirmations qui, selon les évêques, soulignent « l’approche individualiste du drame de l’avortement » . « Le droit absolu accordé à la mère sur son corps justifierait ainsi celui de supprimer la vie naissante » , ajoute la CEF.
« Comme 9 Français sur 10, je considère que ce droit à l’avortement est un droit fondamental des femmes » , souligne Marisol Touraine tandis que le site ministériel indique que « le droit à l’IVG est unanimement soutenu par les Français ».
« C’est une contrevérité qui bafoue la liberté de très nombreuses personnes de penser différemment » , répond Mgr Ribadeau Dumas. Le secrétaire général de la CEF insiste sur « l’impérieuse nécessité de ne pas considérer l’avortement comme une anecdote de la vie, mais comme un acte grave qui engage et marque bien souvent profondément et durablement les personnes qui le vivent : les femmes mais aussi les hommes et les familles ».
Le
Sénat français a adopté une disposition, déjà entérinée par les députés, permettant aux sages-femmes de faire des IVG médicamenteuses. Une mesure soutenue par certaines parlementaires de la majorité. « Chaque année, 6 000 femmes sont contraintes de se rendre à l’étranger, car elles ne parviennent pas à trouver de solutions à proximité dans les délais légaux, a ainsi plaidé Fabienne Keller (Les Républicains).
Permettre aux sages-femmes de pratiquer l’IVG médicamenteuse permettra d’améliorer l’accès des femmes à ce type d’IVG à proximité de chez elles. »
Par ailleurs le 18 septembre, le Sénat a aussi voté la suppression du délai de réflexion de sept jours avant un avortement. «
En cette époque où la fragilité et la pauvreté humaine ébranlent nos sociétés, la protection de l’enfant à naître comme l’accueil des situations de détresse s’inscrivent dans cette écologie intégrale qui respecte tout homme et tout l’homme » , réagit la CEF. Les débats devraient se poursuivre dans les prochaines semaines avec le retour du texte de loi à l’Assemblée Nationale française. (source : CEF)
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