-11 octobre 2015 - France-
INTÉGRATION, PRATIQUES ET CROYANCES RELIGIEUSES

Une étude menée par l'institut Sociovision réalisée en novembre 2014 montre la différence entre les Français qui vivent dans l'hexagone et et la non volonté des communautés ethniques à vouloir intégrer la société française.

L'étude dit que les Français, dans leur majorité, souhaitent une discrétion des affirmations religieuses et que les musulmans français souhaitent affirmer leur identité religieuse au-delà de la sphère privée.

La France a fait son travail sur la présence de la religion avec les philosophes des Lumières, la Révolution sanglante et barbare de 1789 pour accoucher de la loi de 1905 qui sépare le religieux de l'Etat.

Avec l'Islam, la France se heurte à un nouveau travail sur la religion sur sa terre qui ne devrait pas avoir lieu d'être et qui envahit tous les médias et les rues de France à devenir obsessionnel.

Dans cette société sécularisée. « les Français s'éloignent non seulement de la pratique mais aussi de la croyance religieuse », suggère l'étude de "Sociovision".

De 1994 à 2014 le nombre de non pratiquants et de non croyants est passé de 32 % à 39 %, le nombre de pratiquants de 14 % à 10 %, le nombre de croyants de 45% à 36 %, ceux rattachés à une communauté sans être croyants de 9 % à 14 %.

L'étude de Sociovision dit que le sentiment de communautarisme a augmenté dans une France devenue plus multiculturelle où la population catholique apparaît majoritairement vieillissante (43 % des catholiques ont plus de 50 ans), là où les musulmans sont, à l'inverse, plutôt jeunes (41 % des musulmans ont moins de 30 ans).

La France est fragmentée du fait du multiculturalisme et ce n'est pas un multiculturalisme européen. Par ailleurs, à peine la moitié des Français se disent catholiques ; l'Islam est très minoritaire, mais sa pratique est importante et portée par de jeunes générations », ajoute l'étude de Sociovision.

« La religion catholique reste bien sûr la religion la plus importante, de très loin, mais s'y attache désormais moins de la population française (48,5 %). La seconde religion en nombre, l'islam, rassemble 5,8 % des Français. Les autres religions (protestante, juive ou bouddhiste) réunissent chacune moins de 2 % de notre échantillon ».

« La discrétion des appartenances religieuses, dans la vie collective, celle de tous les jours, et pas seulement dans les services publics, est le souhait d'une large majorité des Français. 82 % des Français estiment que la religion est une question privée et que les signes d'appartenance religieuse doivent rester discrets en public », dit "Sociovision". (source : AFP)

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