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du 7 au 11 octobre 2015 (semaine 41)
 


-11 octobre
2015 - Synode - France-
ILS CHEMINENT VERS LE SACREMENT DE MARIAGE

«Beaucoup de couples, aujourd’hui, se forment sans intention première de se marier, civilement ou religieusement. Mais un chemin vers le sacrement est possible", estime Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille.

Le premier point, c’est le fait que les candidats au mariage laissent percevoir qu’ils ne sont pas à la recherche, chacun de son bonheur, mais chacun du bonheur de l’autre. La mise en valeur de ce désir peut être lue comme l’expression d’un don de soi possible.

Ce don de soi porte en lui le désir de durer, et même l’appel à être vécu pour toujours. Cette étape d’un amour qui se donne peut aussi survenir quand paraît le désir de donner la vie à un enfant. On pourra alors annoncer ce que vit le Christ quand il se donne tout entier pour chacun de nous. L’individualisme contemporain n’empêche pas ce cheminement et cette ouverture.

Certains couples ont déjà vécu l’expérience d’un échec dans une relation, le plus souvent en dehors du mariage. D’autres peuvent avoir vécu le drame de la séparation de leurs parents, et ils en sont profondément blessés : on ne peut passer sous silence de telles expériences.

Envisager avec lucidité que le pardon soit nécessaire, qu’il soit le signe d’une réelle espérance et d’une renaissance possible, et l’expérimenter, c’est rendre possible la découverte du Christ vainqueur du péché et de la mort. Et commencer à comprendre la gratuité même de l’amour.

C'est un deuxième point auquel l'Église doit être attentive, estime l'archevêque de Lille. Aborder en vérité le défi du pardon, quand vient les éléments qui conduisent à l'incompréhension mutuelle et à la séparation.

Beaucoup de couples qui se présentent pour le mariage sacramentel ne désirent pas encore aborder cette question, ne sentent pas que le pardon soit une étape décisive, ne savent pas encore regarder en face les déceptions d’une vie quotidienne où l’on s’éprouve mutuellement.

Certains couples ont déjà vécu l’expérience d’un échec dans une relation, le plus souvent en dehors du mariage. D’autres peuvent avoir vécu le drame de la séparation de leurs parents, et ils en sont profondément blessés : on ne peut passer sous silence de telles expériences. Envisager avec lucidité que le pardon soit nécessaire, qu’il soit le signe d’une réelle espérance et d’une renaissance possible, et l’expérimenter, c’est rendre possible la découverte du Christ vainqueur du péché et de la mort. Et commencer à comprendre la gratuité même de l’amour.

Le troisième point, qu'il faut assumer, c’est la capacité à percevoir qu’une vie de famille est un lieu d’apprentissage et d’ouverture à la vie sociale. L’expérience de solidarité vécue bien souvent, y compris dans des familles à la situation économique très précaire est un enseignement encourageant.

On voit comment des familles accueillent aujourd’hui des réfugiés, des migrants en ne ménageant pas leurs efforts : en laissant la place aux autres, elles montrent qu’on est rendu capable de s’ouvrir à Celui qui vient sauver tous les hommes et leur donne les moyens de s’associer à Lui.

Les pasteurs et ceux qui sont soucieux de la croissance humaine et spirituelle des couples et des familles ont à être de plus en plus attentifs à ces signes parfois modestes et prometteurs. Ainsi les familles, dans leur vie et leur histoire, deviennent chaque jour davantage des petites communautés d’Église et des vecteurs d’une vie sociale authentique, car la vraie vocation de tout homme, c’est la fraternité la plus universelle possible, conclut Mgr Laurent Ulrich. (source : cath.ch)

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