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du 11 au 14 octobre 2015 (semaine 42)
 


- 14 octobre
2015 - Inde - Synode
LES ENJEUX DU SYNODE POUR L'ÉGLISE EN INDE

En Inde où la société fait face à de rapides changements socioculturels et où la communauté catholique, qui compte 18 millions de fidèles, ne représente que 1,7 % de la population indienne, l'Église est perçue comme "déconnectée.

Les réponses au questionnaire, envoyé à 50 000 fidèles – membres du clergé, laïcs et religieux, parmi les 80 diocèses des 131 diocèses latins du pays – font ressortir un sentiment général de décalage entre les fidèles et l’Eglise, cette dernière étant perçue comme « déconnectée » de la réalité vécue par les familles.

Autre dominante du rapport : le besoin de « compassion » exprimée par les fidèles, et qu'ils perçus avec moins de jugement de la part des autorités ecclésiastiques. « Nous devons chercher à comprendre davantage les familles plutôt qu’à essayer d’être compris par elles, surtout à notre époque où les familles ont à faire face à de multiples difficultés », explique Mgr Thomas Menamparampil, archevêque émérite de Guwahati.

En effet, la société indienne fait actuellement face à de rapides changements culturels qui ne sont pas sans répercussion sur l’évolution sociologique de la famille, alors qu’elle-même est au cœur de la société indienne. Composée de multiples facettes, la cellule familiale contemporaine va de la famille traditionnelle représentant plusieurs générations, aux intouchables (dalits), à la famille nucléaire ou monoparentale.

Dans ce contexte complexe, les principaux enjeux concernant la famille en Inde sont donc vastes et le rapport de l’Eglise latine indienne distingue quatre grands enjeux assez interdépendants : le phénomène migratoire et la famille, l’impact socioculturel des révolutions numériques sur les familles, la nouvelle évangélisation auprès des périphéries et le défi pastoral des mariages mixtes.

Depuis quelques années, l’Eglise catholique constate une augmentation significative du nombre des mariages interreligieux. En effet, les mutations professionnelles, les nouveaux moyens de communication permettent aux jeunes Indiens de rencontrer des personnes différentes de leur environnement traditionnel.

Il existe ainsi de plus en plus de mariages d’amour, où les questions de religion et de foi deviennent secondaires, par opposition aux mariages traditionnels arrangés.

Si ces mariages mixtes sont une richesse pour l’Eglise, ils soulèvent néanmoins des questions complexes : en Inde, par exemple, le choix d’une religion aura des répercussions directes sur l’application de la loi relative au droit privé, qui diffère en fonction de la religion, notamment en ce qui concerne les mariages, le divorce et les successions.

Les mouvements migratoires ont également un impact non négligeable sur les familles déjà constituées, notamment en fragilisant la cellule familiale : éloignement des couples de leur famille quand elles ne séparent pas les conjoints, augmentation des relations extra-conjugales, divorces (en Inde, le taux de divorce est actuellement de 2 %). Comment l’Eglise peut-elle aider ces familles à rester unies ? D’après les réponses collectées, en étant proche de ses membres et en ayant une approche pastorale basée sur l’écoute, la compassion et la formation des couples. (source :
VIS)

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