- 14 octobre 2015 - Chine
ADAPTATION D'UNE MUSIQUE LITURGIQUE ORTHODOXE

Pour s'insérer dans la culture chinoise, des chants liturgiques orthodoxes sont basés sur les intonations de la musique populaire chinoise comme le montre la parution d’un recueil de chants liturgiques orthodoxes.

La parution de ces chants composés par Nina Starostina, chef de chœur de l’église de la Dormition à Pékin (Patriarcat de Moscou), sur la base des intonations de la musique populaire chinoise, a été coordonnée par l’archiprêtre Denis Pozdniaiev, recteur de la paroisse des apôtres Pierre et Paul à Hong Kong, avec l'accord du Patriarcat de Moscou pour leur insertion dans la Divine Liturgie.

Nina Starostina qui a précisé que son principe est d’accorder la parole tonale chinoise avec la mélodie traditionnelle chinoise, c’est-à-dire qu’en quelque sorte le texte « dicte » l’orientation de la mélodie. Une telle interdépendance des tons de la parole et de l’orientation de la mélodie sont très typiques de la musique chinoise, tant ancienne que moderne .

Elle a effectué d’une part une intonation traditionnelle chinoise et de l’autre, a gardé pour certains chants l’intonation des mélodies grecques (à la demande de certains Chinois orthodoxes), harmonisées, il est vrai, dans leur variante russe », a ajouté N. Starostina.

Elle est diplômée du département historico-théorique du Conservatoire national Tchaïkovsky de Moscou et a effectué un stage de deux ans au conservatoire de Tianjin, où elle a étudié le guzheng, instrument populaire chinois, ainsi que le folklore chanté et instrumental et l’histoire de l’esthétique musicale de la musique traditionnelle chinoise.

Pour les participants au projet, le but a été de faire un premier pas vers la création d’une musique orthodoxe authentique dans le cadre de la culture musicale chinoise, et aussi d’adapter l’office orthodoxe à l’oreille des fidèles chinois, non seulement le texte, mais la mélodie et le rythme.

Actuellement, la Chine compte environ 15.000 fidèles orthodoxes, dont la majeure partie vit à Pékin, Changhaï, ainsi que dans la province de Heilongjiang, les régions autonomes de Xinjiang et en Mongolie intérieure. Les paroisses de Pékin, Changhaï et Guangzhou sont desservies par le clergé du Patriarcat de Moscou. (source : Mospat)

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