- 14 octobre 2015 - Synode
LES PÈRES SYNODAUX UTILISENT LES RÉSEAUX SOCIAUX
Comme le Vatican a choisi de ne pas publier les interventions des Pères synodaux en assemblée plénière et qu'ils sont libres, de rendre public le contenu des débats, ils ne s’en privent pas. Et les exemples ne manquent pas
Nombreux sont les Pères synodaux qui communiquent à travers leur blog personnel ou facebook, avec la satisfaction d'être largement entendu. Par exemple, parmi eux, le cardinal Thimoty M. Dolan, archevêque de New-York qui a publié l’intégralité de son intervention du 6 octobre sur son site personnel.
Même démarche pour Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau au Canada et président de la Conférence épiscopale du Canada, qui a souhaité rendre public l’intégralité de l’intervention dans laquelle il proposait notamment l’accès des femmes au diaconat permanent, sur son blog “Chante et marche“.
D’autres évêques utilisent aussi leur blog personnel pour révéler le contenu d’interventions des autres prélats. C’est le cas de l’archevêque polonais Stanislaw Gadecki qui, le 7 octobre, a aussi publié sur le site de la Conférence des évêques polonais un résumé des interventions de trois minutes de divers Pères synodaux, dont le cardinal polonais Stanislaw Rylko.
L
ecardinal français André Vingt-Trois utilise la press diocéssaine. D’autres Pères synodaux privilégient d'autres les réseaux sociaux. C’est le cas notamment du père jésuite Antonio Spadaro, directeur de la Civiltà Cattolica, sur Twitter, qui, entre quelques photos des Pères synodaux attablés aux "Circuli minores", ou encore du premier “bébé synodal“, publie des extraits des interventions des évêques, et même du pape François.
L’un de ses tweets mentionnait ainsi l’appel du pape aux Pères synodaux, le 6 octobre, à ne pas “céder à l’esprit de conspiration“. Une expression qui a semé le trouble deux jours plus tard et que le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, n’a pas cru devoir démentir.
Le cardinal sud-africain Wilfrid Fox Napier opère lui aussi une large couverture du synode sur son compte Twitter. L’archevêque de Philadelphie, Mgr Charles Chaput, préfère quant à lui utiliser sa page Facebook pour partager ses commentaires sur le synode. Son intervention du 7 octobre sur le mariage et la famille est ainsi en ligne.
Certains confient même avec une grande franchise leurs doutes sur la méthode de travail et d'autres "imaginent" etl’issue du synode, comme l’archevêque de Brisbane en Australie Mark Coleridge, sur le site de son diocèse.
“Nous avons travaillé sur le document de travail (Instrumentum Laboris), explique-t-il, pour voir paragraphe par paragraphe ce que l’on pourrait amender, effacer ou ajouter. (…) Le but de tout ce travail n’est pas clair pour moi“.
Et d'ajouter :
“Les 13 groupes soumettront leurs suggestions de révision au groupe de 10 (une commission spéciale, ndlr) que le Pape a nommé pour produire le document final du synode. Dieu seul sait ce que les 10 feront de tout cela !“, écrit encore l’archevêque, visiblement sceptique.
Pour l’instant, confie-t-il encore sur son site, il y a eu plus de désordre que de méthode“.
En fait cette liberté permet à chaque Père synodal de ressentir un certaine liberté pour partager leurs différences sans mettre en cause les orientatons du Pape ni le critiquer personellement dans les domaines qu'ils expriment sur les réseaux sociaux et non pas
dans l'aula synodale. (source : AFP)
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