- 14 octobre 2015 -Synode
EST-CE UNE FUITE OU UNE RUMEUR OU UNE VRAIE PRÉOCCUPATION
La publication embarrassante d’une lettre adressée au Pape laisse perplexe en fin de la première semaine. Le vaticaniste Sandro Magister a révélé le lundi 12 octobre ce qu'en seraient le contenu et les signataires.
Dans cette lettre,
des cardinaux feraient part au pape François d’« une série de préoccupations ». Quatre des cardinaux cités, les cardinaux Vingt-Trois, Scola, Piacenza et Erdö ont immédiatement démenti avoir signé une telle lettre.
Pour sa part, sans en donner la rédaction, le cardinal australien George Pell, préfet du Secrétariat pour l'économie, déclare en être l'un des signataires mais proteste qu'elle était "privée", et non pas une lettre ouverte et qu'elle ne devait donc pas être publiée. De plus, il déplore que le texte publié contient des erreurs, notamment sur les signataires.
Le Saint-Siège ne l’a pas démentie. Le vaticaniste de l’hebdomadaire italien, l’Espresso, Sandro Magister, très critique sur le pontificat actuel, en a révélé lundi 12 octobre le contenu et les signataires : treize cardinaux, selon lui, dont plusieurs collaborateurs directs du Pape.
Le cardinal André Vingt-Trois, président délégué de l’assemblée synodale, a reconnu avoir été approché par des intermédiaires, mais a déclaré à "La Croix" avoir refusé de s’associer à cette initiative. Les cardinaux Angelo Scola (Milan), Mauro Piacenza (Gênes) et Peter Erdö (Budaspest) ont aussi opposé hier un démenti, jetant un discrédit sur la lettre et trahissant un climat de défiance au synode.
La publication d'une telle lettre est embarrassante, d'autant qu'on ne connaît pas les termes précis de ce qui a été remis au pour le Pape mais aussi pour les noms inscrits au bas de la lettre qui aurait dû rester privée.
Remise en main propre au Pape le 5 octobre, elle expliquerait rétroactivement son intervention, le lendemain, pour demander aux pères synodaux de ne pas céder à « l’herméneutique de la conspiration ».
Les
auteurs de la lettre publiée par Sandro Magister s’en prendraient en particulier à la composition de la commission chargée de rédiger le rapport final du Synode, où le Pape François a placé plusieurs de ses proches, comme notamment son compatriote théologien, Mgr Victor Fernandez.
« Le manque de participation des Pères synodaux à la composition de la commission de rédaction a créé un malaise considérable », écrivent les cardinaux : « Un certain nombre de Pères, sans critiquer les décisions qui sont propres au Pape, pensent que la nouvelle procédure semble conçue pour faciliter l’obtention de résultats prédéterminés à propos de questions importantes et controversées. »
Sur le fond, ces cardinaux regrettent que le Synode soit « dominé par le problème théologique et doctrinal de l’accès des personnes divorcées et remariées civilement à la communion ». Ce à quoi le Pape leur avait déjà répondu qu’aucune remise en cause de la doctrine n’était à l’ordre du jour.
L'absence de clarté
sur le contenu de cette lettre et le silence actuel des signataires crée un malaise autour des affirmations qu'elle contiendrait et de leur portée exacte.
Pour sa part, le cardinal australien George Pell, préfet du Secrétariat pour l'économie, qui déclare être l'un des signataires de la lettre, proteste qu'elle était "privée", destinée seulement au Pape et qu'elle ne devait donc pas être publiée. De plus, il déplore que le texte publié contienne des erreurs, notamment sur les signataires. (source : AFP)
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