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du 11 au 14 octobre 2015 (semaine 42)
 


- 14 octobre
2015 -Italie
LE VATICAN ET LA DÉMISSION FORCÉE DU MAIRE DE ROME

Face à une avalanche de critiques sur sa gestion, Ignazio Marino a dû démissionner. L’Église de Rome a manifesté son inquiétude, deux mois avant l’ouverture du Jubilé de la miséricorde, le 8 décembre.

Mis en cause dans un scandale de notes de frais, le maire de Rome, Ignazio Marino, a annoncé sa démission, jeudi 8 octobre. « J’ai fait mon choix », a-t-il expliqué dans un message adressé à ses administrés, évoquant la perte du soutien de sa formation, le Parti démocrate, qui le poussait vers la sortie.

Il a ajouté que « les conditions politiques » pour poursuivre sa mission étaient « très minces, voire inexistantes ».

S’adressant « à la Ville », le cardinal Agostino Vallini, vicaire du Pape pour le diocèse de Rome, a sollicitér le rassemblement « des forces religieuses et civiles » pour « stimuler la renaissance » de la Ville éternelle.

Trois jours auparavant, à l’annonce de la démission du maire, Ignazio Marino, "L’Osservatore Romano" avait publié ce commentaire : « Le maire est tombé sous le coup d’une série d’épisodes, qualifiés pour le moins de gaffes, et de gestes franchement inopportuns. À moins de deux mois du début du Jubilé, la capitale a la seule certitude de ses propres ruines. »

Ces gaffes, ces erreurs, Ignazio Marino, 60 ans, les a multipliées au cours de ses vingt-sept mois comme maire de la capitale. Il y a quelque chose d’incompréhensible dans les agissements de ce chirurgien, élu sous les couleurs du Parti démocrate, le 10 juin 2013, avec 63 % des voix.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est une affaire de notes de restaurant (20 000 €) payées avec la carte de paiement de la ville. Pour Ignazio Marino, contraint de jeter l’éponge par son parti, cette affaire ne serait que la pointe de l’iceberg « d’une campagne de dénigrement ». « Il n’y avait pas d’alternative à sa démission », a rétorqué Matteo Renzi, chef du gouvernement et du Parti démocrate.

Quant à la réaction du Vatican, elle tient à différentes raisons. Ignazio Marino avait saisi l’occasion de la canonisation de Jean-Paul II et de Jean XXIII pour s’inviter à bord de la papamobile du Pape François. Sans prévenir.

Quelques mois après, il célébrait des mariages homosexuels au Capitole, alors que l’Italie n’est pas prête à adopter une loi autorisant « le mariage pour tous ».

Comptant sur le Jubilé de la Miséricorde pour redorer son image, Ignazio Marino va commettre une autre gaffe. Il annonce avoir été invité par le Saint-Siège à participer à la messe de clôture du Congrès mondial des familles, célébrée par le Pape, à Philadelphie, et s’y rend.

Lors du vol de retour des ÉtatsUnis, le Pape François dit sèchement : « Je n’ai pas invité le maire Marino. C’est clair ? » Le maire aurait mieux fait de rester à Rome. (source : News.va)


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