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du 14 au 17 octobre 2015 (semaine 42)
 


- 17 octobre
2015 -Inde
LES MISSIONNAIRES DE LA CHARITÉ MODIFIENT LEUR PRÉSENCE

Les Missionnaires de la Charité ferment leurs centres d’adoption en Inde, car, avec les nouvelles dispositions des lois, il aurait été difficile de continuer la mission commencée par Mère Teresa.

L’Ordre créé par Mère Teresa ne souhaite pas confier des enfants à des personnes seules, comme le permet maintenant la loi indienne.

C’est à Calcutta, en Inde, que Mère Teresa a fondé en 1955 le premier orphelinat des Missionnaires de la Charité, l’ordre qu’elle venait de créer cinq ans auparavant. Aujourd’hui, c’est aussi de Calcutta, siège de la maison mère, qu’est venue, la décision de fermer les centres d’adoption tenus par les religieuses en Inde.

« Nous avons volontairement décidé d’abandonner notre statut de centre d’adoption agréé car, avec les nouvelles dispositions, il nous aurait été difficile de continuer la mission commencée par Mère Teresa » indique un communiqué du 10 octobre.

Ces « nouvelles dispositions » sont le fait du ministère indien des droits des femmes et du développement des enfants. Elles datent de juillet dernier et stipulent que « tout parent potentiel, avec ou sans enfants, sans distinction de son statut marital, peut adopter un enfant ». La nouvelle directive précise qu’une femme seule pourra adopter un enfant quel que soit le sexe de celui-ci, mais qu’un homme seul ne pourra pas adopter de fille.

Dans ces conditions, les Missionnaires de la Charité en Inde ne souhaitent pas être conduites à attribuer la garde des enfants dont elles ont la responsabilité, à des foyers qui ne répondent pas à leurs convictions. « Nous avons toujours essayé de trouver des familles solides. Nous ne pouvons prendre de risques dès lors qu’il est question de l’avenir des enfants qui nous ont été confiés.

" En ce qui concerne des personnes seules, comment pouvons-nous être sûres qu’elles souhaitent sincèrement adopter un enfant ? Que se passera-t-il si l’enfant est maltraité? » s’interroge la porte-parole de la congrégation, Sunita Kumar. Elle précise que la décision de fermeture des centres d’adoption ne s’applique qu’à l’Inde. Dix-huit centres d’adoption des Missionnaires de la Charité sont concernés.

Le P. Joseph Chinnaiyan, porteparole de la Conférence épiscopale indienne, soutient « pleinement » la décision des sœurs. Il estime que la mesure du gouvernement ouvre implicitement le droit à l’adoption aux couples de même sexe, aux couples non mariés ou divorcés. Les parents adoptants pourront également voir jusqu’à six profils d’enfants – avec leurs photos, les dossiers scolaires et médicaux – avant de se décider. Pour le P. Joseph Chinnaiyan, cette clause est « contraire à la dignité des enfants ». (source : Asianews)

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