- 21 octobre 2015 - Synode
AU SEUIL DE LA DERNIÈRE SEMAINE
Au seuil de la troisième semaine, ils ont repris le chemin du synode, disciplinés mais fatigués, au sein de leurs treize groupes linguistes, et revigorés par les propos prononcés par le Pape pour le cinquantenaire de l’institution du Synode.
Ils sont marqués par le fait que ces propos vont bien au-delà de l’actuelle démarche synodale. « Au moins, on sait où l’on va ».Conscients de l’ampleur et de la complexité de la tâche, beaucoup se demandent si le Synode parviendra à élaborer des propositions susceptibles de répondre aux nombreuses attentes, en évitant de s’en tenir à un simple toilettage.
Or, ils ont passé beaucoup de temps à tenter de reformuler un texte, l’Instrumentum laboris, qui ne les convainc pas. Venus du monde entier, avec leurs valeurs, leurs priorités et leurs problèmes, ils se sont efforcés de brosser une vision moins occidentale de la famille.
S’ils ne sont pas toujours d’accord sur la marche à suivre, notamment face aux questions les plus sensibles, comme la pastorale des divorcés remariés, des unions libres ou des mariages mixtes, ils sont animés par une même ambition : annoncer la bonne nouvelle du message chrétien sur la famille dans la société actuelle.
Cela passe peut-être par un approche personnalisée, car chaque famille est un cas à part ; peut-être aussi par une plus grande prise de responsabilité des évêques locaux, à qui serait confié le travail de discernement – le Saint-Père a lui-même parlé de décentralisation.
La plupart des Pères synodaux se positionnent d’ailleurs entre le tout et le rien. Ils savent aussi qu’ils devront rassurer et encourager les familles chrétiennes qui se sentaient quelque peu délaissées par une Eglise très attentive aux familles blessées ou irrégulières - la terminologie varie en fonction des contextes et des différentes sensibilités.
Ils réalisent
que ce n’est pas la doctrine qu’il faut changer, mais la manière de la proposer. Quand on les interroge, affirment avec franchise qu’ils ont vécu une aventure passionnante dont il sortira bien quelque chose. Le dernier mot, quoiqu’il en soit, revient au Pape François. Il saura en tirer les conclusions. Ils ont une grande confiance en lui dont ils sentent son écoue de l'Esprit en ayant véu ces semaines proches du sucesseur de Pierre (source : VIS)
Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil
|