- 21 octobre 2015 -Jérusalem
UN MUR DE DIVISION DANS LES QUARTIERS DE JÉRUSALEM

La construction d’un mur de division entre quartiers arabes et quartiers juifs de Jérusalem « nous attriste et défigure le visage de la Ville Sainte, déclare le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal.

"Si cette politique de séparation se poursuit, chaque personne se déplacera à Jérusalem en portant avec soi son propre mur, sa propre barrière qui le sépare des autres ». Tel est le jugement porté par le Patriarche de Jérusalem sur le mur de ciment érigé par la police israélienne entre le quartier arabe de Jabal Mukkaber et la colonie juive d’Armon Hanatziv.

« Il s’agit d’une chose invraisemblable et elle fait partie de la politique de l’émiettement de la Ville Sainte et de la volonté de rendre difficile également l’accès aux Lieux Saints. Il fut un temps, où les autorités israéliennes répétaient le slogan selon lequel Jérusalem est la Ville Sainte, une et indivisible.

" Maintenant, elles se mettent même à construire de nouveaux murs… Evidemment, tout peut être sacrifié et contredit lorsque cela est conforme à leurs propres stratégies politiques » a déclaré le Patriarche latin de Jérusalem.

Les autorités israéliennes ont justifié cette construction par la volonté d’empêcher le tir de pierres et de cocktails molotov de la part des Palestiniens.

Depuis le début du mois d’octobre, la nouvelle spirale de violence qui a explosé en Terre Sainte, a provoqué la mort d’au moins 43 palestiniens et d’au moins 7 israéliens. « Dans un pays démocratique – souligne le Patriarche – tout acte criminel est puni par la justice et lorsque le juge émet la condamnation, tous l’acceptent. Maintenant, tous les civils en Israël ont le droit d’ouvrir le feu.

" Il y a des lynchages et des exécutions sommaires. L’usage disproportionné de la force est toujours un signe de faiblesse. Alors que des nerfs solides et un esprit lucide serviraient pour reconnaître et ôter les causes de cette vague de violence et défendre ensemble le profil de Jérusalem comme ville de la paix, pour le bien de tous ». (source : LPJ)

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