- 25 octobre 2015 - Philippines
AVEC LES GITANS DE LA MER
Les aborigènes bajau (ou badjao, badjo,), appelés communément les « gitans de la mer », sont une ethnie particulièrement pauvre et discriminée aux Philippines, en grande partie en raison de son fort taux d'analphabétisme.
Les aborigènes bajau (ou badjao, badjo, bajo), appelés communément les « gitans de la mer », sont une ethnie particulièrement pauvre. Habituellement considérés comme étant musulmans, les Bajau sont répartis au sud des Philippines, en Indonésie, à Brunei et en Malaisie. Sans terres, ni nationalité, ils vivent essentiellement de la pêche, de la mendicité et d’expédients divers.
Les
Sœurs missionnaires du Saint-Esprit, plus communément appelées les ‘spiritaines’, se sont établies auprès d’une communauté bajau. Après neuf années de service en Haïti, puis deux années au Nigéria, elles ont constitué un petit groupe de religieuses spiritaines depuis trois ans pour une nouvelle présence missionnaire aux Philippines.
Nous sommes une communauté de trois Sœurs missionnaires du Saint-Esprit, écrit soeur Agnès, envoyées depuis 2012 aux Philippines, dans le diocèse d’Iligan, sur l’île de Mindanao. « Je vous demande d’être avec les Bajau qui vivent à Iligan, nous a dit l'évêque. " Ce sont les plus pauvres de mon diocèse. » Il s’agit donc d’« être avec », être signe du « Dieu avec nous » ; être présence d’Eglise."
" Nous avons compris qu’ils sont traditionnellement un peuple de la mer, les « nomades de la mer », jeté sur les côtes au hasard des conflits. Les uns disent : « Les Bajau sont musulmans » et d’autres : « Ils sont chrétiens » ; nous avons découvert que les Bajau sont enracinés dans leurs propres croyances avec des rituels qu’ils protègent en les entourant du secret.
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En réalité, les Bajau ont soif d’un monde meilleur. Ainsi nous sommes les témoins émerveillés de l’action de l’Esprit Saint en eux.
" Nous avons donné à des Bajau et à des non-Bajau de se rencontrer, de se découvrir et de s’apprécier. Cela se réalise à un niveau personnel, mais aussi, parfois, à un niveau institutionnel.
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Nous avons vu que la mission n’est pas d’abord une question d’activités, mais surtout une question d’annonce vécue au jor le jour : annoncer un Dieu Amour, un Dieu qui aime tout le monde, y compris les Bajau".
" Un « outil » de notre mission : la vie religieuse. En modelant tous les aspects de notre vie à la fois sur le plan matériel, affectif et décisionnel, elle nous rappelle sans cesse la primauté de Dieu. Il y a encore la prière personnelle et communautaire dans laquelle nous offrons au Seigneur tout ce qui fait notre vie : joies, peines, déceptions et espoirs. Ainsi, alors même que le présent est souvent dans le brouillard, se dessine et s’éclaire peu à peu un chemin.
Le long et impressionant compte-rendu de Soeur Agnès mérite une particulière lecture parce qu'il commente les activités missionnaires de cette communauté religieuse. Vous le trouverez sur le site
de Mepasie. (source : Mepasie)
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