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du 22 au 25 octobre 2015 (semaine 43)
 


- 25 octobre
2015 - Synode
LES PROPOSITIONS PRUDENTES DES ÉVÊQUES

La plupart des propositions pastorales les plus ouvertes aux situations familiales irrégulières n’ont pas été retenues par les groupes linguistiques, qui s’accordent essentiellement sur une pastorale plus miséricordieuse, même les Allemands.

Les discussions avaient pourtant donné lieu à plus de créativité, écrit Céline Hoyeau dans "La Croix". Ainsi dans un groupe francophone, le délégué du Patriarcat de Constantinople, Mgr Stephanos, avait avancé des pistes, héritées du modèle orthodoxe, sur la possibilité pour les divorcés remariés de communier après une période de pénitence de plusieurs années, ou une fois par an à Pâques, selon l’exhortation de saint Jean Chrysostome.

Un autre évêque avait proposé qu’ils aient au moins la possibilité de recevoir le sacrement de réconciliation. Mais ces pistes n’ont pas été retenues à l’issue des votes.

Des propositions concrètes ont toutefois été faites. Sur la récente réforme des nullités de mariage, plusieurs évêques y voient une manière efficace de régler le problème des divorces, mais ont plaidé pour qu’elle soit davantage accompagnée pastoralement, et pas seulement juridiquement.

Plus nouveau et dans un autre domaine, deux cercles linguistiques ont aussi proposé d’ouvrir le diaconat aux femmes. Dans l’un, l’amendement a été refusé, dans l’autre, le résultat n’était pas encore connu hier. Reste qu’il s’agissait de la première fois qu’une telle proposition était faite à ce niveau.

« Nous avions réussi à mieux nous comprendre, à travailler ensemble dans la confiance, mais au moment de voter les amendements, les plus stricts ont bloqué, la moindre ouverture a été refermée ». Les partisans d’une ouverture pour les divorcés remariés sont restés minoritaires, peut-être un évêque sur quatre.

Le groupe germanophone, selon Mgr Grégoire III Laham, patriarche de l’Église grecque-melkite, participant de ce groupe, laissait entendre qu’il n’avait opté que pour un rappel de la doctrine de l’Église à propos des divorcés remariés, sans exception

« Le Synode ne peut pas dresser la liste des cas particuliers », relève-t-il. « Nous nous sommes entendus sur le fait de donner plus de poids à la responsabilité de chaque pasteur. » On est loin des ouvertures audacieuses avancées par le cardinal Kasper.

Un groupe francophone a travaillé à redéfinir le chemin pénitentiel avancé par le théologien allemand pour lui donner une dimension plus large, qui prenne en compte une relecture de l’échec, la responsabilité personnelle des individus, mais aussi l’accompagnement de la reconstruction de toute la famille, sous la responsabilité de l’évêque.

Au-delà de leurs délibérations et de l’adoption d’un rapport final, attendue samedi, les Pères synodaux s’en remettent surtout au Pape et à son éventuelle future exhortation. (source
: cath.ch)

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