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FlashPress - Infocatho
du 22 au 25 octobre 2015 (semaine 43)
 


- 25 octobre
2015 -
UN SYNODE VIVANT ET PERFECTIBLE

Durant ces trois semaines de travail, les Pères synodaux ont apprécié la liberté de parole, malgré le poids des hiérarchies et des interrogations sur l’organisation des débats qui ont pesé sur les travaux, même perturbés par certains médias.

« La famille parfaite n’existe pas », répète le Pape. Un synode parfait non plus. Un acquis ressort, après trois semaines d’intense débat : celui d’une liberté de parole inégalée. « Ce synode est, de loin, le meilleur et le plus ouvert que j’ai connu », a reconnu le cardinal Christoph Schönborn sur une radio autrichienne.

Le cardinal des iles Tonga en Océanie, MgrSoane Mafi, a apprécié « un climat presque familial, qui a permis de partager en profondeur et même intimement entre nous ».

Les cercles restreints, en particulier, ont permis de s’apprivoiser mutuellement et de mieux comprendre les positions de chacun.

Dans le rapport de son groupe francophone, Mgr Paul-André Durocher, président de l’épiscopat canadien, a souligné que « chacun se (sentait) libre de dire le fond de sa pensée », remerciant le Pape de ce « lieu de réflexion où chacun, animé d’un esprit sincère, peut rechercher la vérité ». Non sans confrontations musclées, mais toujours fraternelles.

Dans la salle du Synode la répartition rendait la chose plus difficile : presque emblématique : cardinaux en bas, évêques derrière, et encore, plus haut, les laïcs.

Et puis, le désordre est aussi venu de l’extérieur. La première perturbation fut, la veille de l’ouverture, la révélation par un prélat polonais de la Curie de son homosexualité, en présence de son partenaire. Ce coming out, médiatiquement orchestré, a nui à l’image du Vatican sans déranger cependant le travail des Pères synodaux.

De même la publication, la deuxième semaine, la "fuite" d’une lettre que 13 cardinaux avaient adressée, en privé, au Pape François. Ils y faisaient part de leur perplexité devant la conduite des travaux de l’assemblée. Les démentis, plus ou moins catégoriques, comme les confirmations apportées par les signataires ont obligé le Pape à intervenir en plénière pour remettre le synode sur les rails.

Dernière perturbation, l’information mercredi d’un quotidien italien, aussitôt démentie par le Vatican, que le Pape François aurait une tumeur bénigne au cerveau. Pour l’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, « le moment choisi révèle l’intention manipulatrice ». Sans lien entre eux, ces trois événements successifs ont fini par nourrir le soupçon d’une entreprise de déstabilisation du Pape.

Le synode n’a pas non plus été exempt de différends entre participants. Après les propos du cardinal George Pell réduisant, dans un entretien au Figaro lundi, la question des divorcés-remariés à une vieille dispute entre partisans du cardinal Kasper et ceux de Benoît XVI, le cardinal allemand Reinhard Marx a regretté publiquement que cela « contredise l’esprit de coopération ».

 Un Père du Synode rappelle : « Nous sommes à un synode, pas à une bataille ! » et desuggèrer, non sans humour, que le prochain synode porte sur la synodalité. (source
: Apic)

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