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FlashPress - Infocatho |
du 01 au 04 novembre 2015 (semaine 45) |
La nouvelle est tombée ce jeudi 29 octobre, dans une dépêche de quelques lignes émise par l’agence officielle Xinhua : « La Chine autorisera tous les couples à avoir deux enfants, abandonnant la politique de l’enfant unique en vigueur depuis plusieurs décennies, a annoncé le Parti Communiste chinois après une réunion au sommet [dans le cadre du 5e plénum de son 18e congrès, NDLR]. » Objectif affiché : « rééquilibrer le développement de la population » dans une Chine vieillissante et moins active, toujours selon Xinhua. Après un premier assouplissement en 2013 (autorisation d’avoir un deuxième enfant pour les couples dont l’un des partenaires est lui-même enfant unique), l’abolition est donc loin d’être une surprise. Mais justement, Pékin a peut-être trop attendu pour que les effets soient à la hauteur de ses espérances. L’ombre de la crise démographique et économique se retire-t-elle de la Chine ? Pas vraiment, selon les analyses d’observateurs internationaux reprises dans le New York Times. Bien que de nombreuses familles aient pu manifester pendant des années pour obtenir le droit d’avoir un deuxième enfant, le coût de la vie et de l’éducation en constante hausse pourrait bien les inciter à revoir leurs plans. Déjà, lors du premier assouplissement en 2013, seules 6,7 % des familles pékinoises éligibles avaient décidé d’avoir un nouvel enfant, rappelle le South China Morning Post. Ainsi sur Weibo, la plateforme chinoise de micro-blogging, les réactions sont mitigées. « Je ne pourrais pas me permettre d’élever un deuxième enfant », déclare un utilisateur relayé par le quotidien hongkongais. Le timing laisse également sur le carreau tous les parents nés avant 1979 et qui n’ont donc pas été concernés par la réforme de 2013, mais ne sont désormais plus aptes à faire enfants. Avec l’abrogation de la politique de l’enfant unique, il ne faut pas s’attendre à un rebond significatif de la natalité et de la croissance chinoise dans les années à venir. Car il faut essentiellement voir dans cette décision une manœuvre économique plutôt qu’un relâchement du contrôle sur les libertés individuelles. |