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du 01 au 04 novembre 2015 (semaine 45)
 


- 4 novembre
2015 -
DES VOLS INFORMATIQUES AU VATICAN

Un prélat, membre de l’Opus Dei, ainsi qu'une laïque ont été arrêtés pour divulgation d’informations confidentielles. Ils ont été appréhendés après le vol de données dans l’ordinateur du contrôleur général des finances du Vatican.

Secrétaire de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège, le prélat espagnol, Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, et l’Italienne Francesca Immacolata Chaouqui, ont été arrêtés le 1er novembre après le vol de données dans l’ordinateur du contrôleur général des finances du Saint-Siège, Libero Milone.

Ces deux personnes sont accusées d’avoir divulgué des documents comptables pour qu'ils soient publiés dans deux ouvrages polémiques à paraître en Italie.

Ce n’est pas dans le bureau du Pape que ces documents ont été dérobés par un majordome infidèle, mais dans les comptes du Vatican par des personnes nommées par le Pape lui-même en vue de réformer les finances.

Alors que deux ouvrages qui paraissent actuellement en Italie promettent des révélations sur les affaires financières du petit Etat, le Bureau de presse du Saint-Siège a annoncé l’arrestation de ces deux anciens membres de la Commission d’étude sur l’organisation des structures économico-administratives du Saint-Siège (COSEA).

En mars 2014, le pape François avait déjà écarté Mgr Balda et Francesca Chaouqui. Le premier, en effet, n’avait pas été nommé à la tête du tout nouveau Secrétariat pour l’économie. Le pape avait préféré y placer l’un de ses secrétaires, le Maltais Mgr Alfred Xuereb. Quant à la seconde, elle n’avait pas été retenue au sein des experts laïcs du nouveau Conseil pour l’économie.

Un mois plus tard, Mgr Balda et Francesca Chaouqui avaient fait parler d’eux lorsqu’ils avaient organisé une somptueuse réception sur la terrasse de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège à l’occasion de la canonisation de Jean XXIII et Jean Paul II.

Dans le même temps, deux journalistes italiens, Emiliano Fittipaldi de l’hebdomadaire "L’Espresso", et Gianluigi Nuzzi, du groupe télévisé "Mediaset", avaient annoncé la parution prochaine de livres sur les finances du Vatican. Les deux ouvrages se baseraient notamment sur les informations volées par le prélat espagnol et la laïque italienne.

Le Saint-Siège, en annonçant leur mise en cause, a tenu à rappeler également que "la divulgation d’informations et de documents confidentiels est un délit prévu par la loi" au Vatican depuis juillet 2013.

Les livres annoncés, a poursuivi le Saint-Siège dans le communiqué, "sont, comme par le passé, le fruit d’une grave trahison de la confiance accordée par le pape et, en ce qui concerne les auteurs, d’une opération visant à tirer profit de l’acte gravement illicite de la transmission de documentation confidentielle". (source
: VIS)

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