- 8 novembre 2015 - Allemagne
LA CONCENTRATION ET LE TRANSIT DES MIGRANTS
L’Eglise n’est pas favorable aux zones de transit prônées par l’Union Européenne. Mgr Franz-Joseph Overbeck estime le 3 novembre que les immigrants s’y sentent comme en prison, ou comme en camp de concentration
L’évêque d’Essen qui est chargé du volet social à la conférence épiscopale est même allé à comparer ces zones aux camps de concentration nazi, ce qu’il a regretté par la suite. Son but était d’exiger des politiciens une mise en œuvre « conséquente » du droit d’asile. « En Europe et notamment en Allemagne on ne devrait plus parler de construire à nouveau des murs ».
Mgr Overbeck a pris part à une discussion à Mülheim sur la Ruhr à laquelle participait le vice-chancelier Sigmar Gabriel qui est aussi le chef du parti socialiste SPD. Pour lui, ces zones installées aux limites du pays sont « une idée tordue » et sujettes à caution sur le plan légal. Lui aussi à parlé de prison et du sentiment des réfugiés d’avoir été arrêtés.
Il a également minimisé l’impact réel des controverses sur ces zones : elles ne concernent que 2,4 pourcent du total. Il s’agit en majorité de réfugiés des Balkans qui n’ont guère de perspectives à rester. Le problème est ailleurs, dans la nécessité d’enregistrer tous les réfugiés. Ceux qui refuseraient perdraient toute perspective d’un quelconque asile.
Autre problème : comment inciter les 400.000 réfugiés sans possibilité de séjour à retourner chez eux ? Il faudra changer les règles administratives. Enfin il y a le cas des réfugiés afghans dont le nombre tend à dépasser celui des syriens. Il faut leur trouver en Afghanistan des alternatives à l’exode, d’où la nécessité d’un maintien sur place de la Bundeswehr. (source : KNA)
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