- 11 novembre 2015 -
LE SYNODE OUVRE L'ACCÈS AUX SACREMENTS
Revenant sur le synode auquel il a participé en tant que Père synodal, le P. Antonio Spadaro, religieux jésuite, écrit dans la revue "La Civiltà Cattolica", à paraître le 28 novembre, " Le synode ouvre l’accès des sacrements aux divorcés-remariés."
Commentant le rapport final consensuel, où participants et commentateurs expriment leurs points de vue sur la réponse apportée par l’assemblée à la question de l’accès aux sacrements pour les personnes divorcées et remariées, le Père jésuite italien estime que le synode a posé les bases de l’accès aux sacrements des divorcés-remariés, “ouvrant une porte“ restée fermée lors de l'assemblée de l'année précédente”.
“ Ce synode a été un corps vivant capable de réfléchir de façon réelle, qui aborde les problèmes, dans des langages et des manières de faire face à des réalités très diverses”, affirme ce religieux que certains présentent comme un confident du pape François.
“ Le rapport final du synode, n’est pas le résultat d’un compromis, écrit-il, mais celui que les Pères synodaux ont réussi à écrire ensemble, en traversant des différences en tout genre“, affirme l’article d'une revue traditionnellement relue en Secrétairerie d’Etat du Vatican.
“ Cette dynamique réelle d’affrontement n’est en rien de la confusion, mais de la liberté“, écrit encore le Père Spadaro, alors que nombre d’observateurs ont relevé le caractère volontairement ambigu du texte final, en particulier sur la question délicate des divorcés-remariés, en n’évoquant à aucun moment explicitement leur accès aux sacrements de la réconciliation et de l’Eucharistie.
Au fil de l’article, le religieux relève également que “des positions théologiques ont été faussement interprétées dans certaines situations comme étant des points de doctrine“. “La doctrine est l’enseignement du Christ, c’est l’Evangile lui-même”, assure-t-il, alors que la doctrine n’a rien à voir avec - comme le disait le pape François en conclusion des travaux du synode - “les cœurs fermés qui, souvent, se cachent jusque derrière les enseignements de l’Eglise pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées“.
Pour le P. Antonio Spadaro, enfin, la clef de lecture de ce travail synodal a été donnée par le Pape lui-même en introduisant les travaux, le 5 octobre dernier, quand le Pape François les commentait :“ C’est l’Eglise qui s’interroge sur sa fidélité au dépôt de la foi qui ne représente pas, pour elle, un musée à regarder et encore moins à sauvegarder, mais qui est une source vivante à laquelle l’Eglise se désaltère pour désaltérer et éclairer le dépôt de la vie“. (source : News.va)
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