lkiou
Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 11 au 14 novembre 2015 (semaine 46)
 


- 14 novembre
2015 - Centrafrique
LES RISQUES DE LA VISITE DU PAPE DANS QUELQUES JOURS

La France veut dissuader le Pape de se rendre en Centrafrique du 29 au 30 novembre. "Nous l' avons fait savoir aux services de sécurité du Pape, confiait le 10 novembre l’entourage du ministre français de la défense.

Le déplacement est prévu à quelques semaines d’élections à hauts-risques, dans ce pays déchiré depuis deux ans par des violences entre les milices musulmanes de l’ex-Séléka au pouvoir et les anti-Balaka à majorité chrétienne. La crainte est grande que les deux camps ne s’échauffent à cette occasion.

A Bangui, les autorités, conduites par Catherine Samba Panza, chef de l'Etat de transition, ont le plus grand mal à rétablir le calme dans le pays avec l’aide des 9.000 casques bleus de la force des Nations unies (Minusca) et des 900 soldats français de l’opération Sangaris.

En outre, la visite pontificale devrait attirer des centaines de milliers de croyants venus des pays voisins. Une arrivée en masse qui pourrait déstabiliser encore davantage le pays et inviter Daesh à se manifester.

L'entourage de Jean-Yves Le Drian a clairement fait savoir qu'il n’y aurait aucun renfort français pour la sécurité du Pape. La force Sangaris, dont l’action est concentrée sur la capitale, a la mission de sécuriser l’aéroport et de permettre l’évacuation en cas de crise. "On ne pourra faire plus", préviennent les officiels français.

Mais le pape tient à être présent à Bangui. C'est un homme déterminé, note "Le Monde". Dix jours avant le début officiel de l’Année sainte de la miséricorde, le 8 décembre, il veut ouvrir une "porte sainte" dans la cathédrale Notre-Dame de la capitale centrafricaine. Ce serait la première fois qu’un jubilé ne serait pas lancé par l’ouverture de la "Porte sainte" de Saint-Pierre de Rome. Ce serait le signe, a déclaré le pape le 1er novembre, de "la proximité (…) de toute l’Eglise envers cette nation si affligée et tourmentée".

Pour l’heure, d’après les informations en provenance du Vatican, le Pape n’a pas changé d’avis, assure le quotidien français. Du côté de la défense française, on évoque plusieurs hypothèses, sans cacher que la dernière est privilégiée: soit le pape François effectue ses deux demi-journées comme il l’a envisagé dans la capitale centrafricaine, soit il limite sa présence à quelques heures, soit il accepte d’annuler. (apic/lm/rz)ue. (source :
AFP)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil