- 14 novembre 2015 -
LA PLACE DES LAÏCS EN ÉGLISE

Le 3 novembre concernant la collaboration entre prêtres, diacres et laïcs dans le cadre de l'eucharistie, la Conférence des évêques suisses (CES) déplore "une confusion qui se traduit, dans les faits.

Cette confusion en effet se traduit par une 'cléricalisation' de nombreux théologiens laïcs et une 'laïcisation' de nombreux prêtres". Les laïcs prendraient-ils le pas sur les prêtres en Eglise? demande la théologienne Véronique Denis.

C'est un problème qui concerne, et depuis longtemps, les Suisses alémaniques. C'était déjà le cas, en 1986-1992.

Le nombre de prêtres diminue continuellement, les séminaristes sont peu nombreux. Les laïcs ne vont-ils pas être amenés à prendre de plus en plus de responsabilités dans l'Eglise?

Oui, plus de responsabilités, mais cela ne veut pas dire prendre la place du prêtre. Le prêtre reste le prêtre, l'homme du lien, garant et signe d’unité de la communauté. Nous aurons toujours besoin des prêtres et de l'évêque, pasteurs du troupeau.

Les laïcs sont déjà amenés à travailler en coresponsabilité. Cela nécessite bien sûr une bonne collaboration sur le plan pastoral et aussi sur le plan spirituel. La coresponsabilité sera bien vécue si elle comporte une vie spirituelle partagée. C'est un aspect important du service.

Est-ce que l'Eglise pourrait fonctionner sans les laïcs et les bénévoles? Non, c'est impossible. Il y a de moins en moins de prêtres. L'Eglise est née voilà 2000 ans, elle a traversé bien des crises, elle a toujours su rebondir. Elle continuera après nous. N'oublions pas que Dieu veille sur son Eglise. C'est ce qui motive notre engagement. (source : cath.ch)


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