Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 11 au 14 novembre 2015 (semaine 46)
 


- 14 novembre
2015 -
UNE RÉFLEXION À POURSUIVRE DANS LES DIOCÈSES ET LES PAROISSES

« Le synode, c’est loin d’être fini. Il doit désormais se poursuivre dans les diocèses. C'est ce qu'estime l’archevêque de Gatineau (Canada) à son retour de cette rencontre à laquelle participaient 269 autres évêques du monde entier.

Mgr Paul-André Durocher, un des cinq évêques du Canada présents au synode, en a eu la conviction lorsque le pape François a affirmé que « la synodalité doit s'exercer non seulement au niveau de l'Église universelle, mais aussi dans les pays, par les conférence épiscopales, et dans les diocèses. »

Le jour de son retour à Gatineau, l’archevêque a donc repris le rapport final du synode et relu chacune des 94 recommandations votées, une à une, par ses confrères. « J’ai surligné les articles qui proposaient une action pour les paroisses. Mon texte est maintenant rempli de violet », constate-t-il.

Mgr Noël Simard, l’évêque de Valleyfield qui a lui aussi participé, du 4 au 25 octobre, au Synode sur la famille, abonde dans le même sens.

« Il faut se demander comment prolonger ce synode, comment faire en sorte que ses fruits se produisent dans notre milieu ». Il entend mener cette réflexion avec les responsables des services diocésains au niveau local et diocésain. « Je pense à la préparation au mariage, à l’accompagnement des parents, au soutien à apporter aux familles qui vivent des difficultés. »

Mgr Durocher est revenu de Rome avec une autre conviction. « Il faut veiller à intégrer les gens, quelles que soient leurs situations, à l'intérieur de nos communautés chrétiennes. Nos communautés doivent prendre leurs responsabilités envers les familles. »

Il souhaite que « les paroisses deviennent des lieux d'appui et d'accueil des familles, aussi différentes soient-elles. Les familles, elles, doivent trouver dans la paroisse, un lieu d’appartenance, de soutien et d’engagement ».

« Le pape François l’a rappelé dès le début de notre rencontre. Ce synode porte sur les familles, pas seulement sur la famille idéale », rappelle Mgr Noël Simard. « Bien de ces familles sont blessées, éclatées, en difficultés. Plusieurs ne correspondent pas à ce que l'Église propose, mais elles ont, dans leur vécu, de très belles valeurs ».

Dans le document final, « on n'a pas fait de déclarations sur l'acceptation des personnes divorcées aux sacrements, sur les couples homosexuels, peu parlé de la transmission de la vie et de la régulation des naissances ». Mais ce qui ressort de tout le texte, estime l’évêque, c’est qu’« on ne peut pas s'attacher uniquement à la doctrine. Il faut aussi tenir compte de la réalité des personnes de qui nous devons nous faire proches ».

« Ce ne sont pas des mots en l'air. Si vous regardez le texte final, le mot accompagnement revient constamment. Il y a là un souffle pastoral évident. »

« Le texte ne parle pas de la communion », convient Mgr Durocher. « Il ne parle pas non plus en termes de ‘'permis'’ et de '‘défendu'’. Il insiste plutôt sur le cheminement des personnes qui sont divorcées et remariées, sur l'accompagnement qu'on doit leur offrir. Il est question de la formation pour les aider à identifier les obstacles à leur pleine participation à la vie de l'Église. »

« Certains ont reproché de ne voir la conscience que comme un lieu personnel de décision, tout en oubliant la loi morale », a noté l’évêque. Mais non. La conscience doit accueillir, la loi morale, mais elle doit le faire en tenant compte des réalités concrètes et circonstances.
(source : RVM)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil