Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 22 novembre 2015 (semaine 47)
 


- 22 novembre
2015 -Taiwan
UN CATHOLIQUE POUR LA VICE-PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

Le parti d’opposition choisit un catholique pour être candidat à la vice-présidence de la République à deux mois, jour pour jour, des élections législatives et présidentielles du 16 janvier.

L'opposante Tsai Ing-wen, candidate du Parti démocrate-progressiste (DPP) aux présidentielles, a dévoilé le nom de celui qui sera son co-listier et briguera le poste de vice-président. Il s’agit du scientifique et ancien ministre des Sciences, Philip Chen Chien-jen, une personnalité que Mme Tsai a présentée en ces termes : « C’est un catholique fervent, une personne à qui vous pouvez faire entièrement confiance. »

Sur l’île de Taiwan, dont seulement près de 270.000 habitants sont catholiques (sur une population de 23,5 millions de personnes), ce n’est pas la première fois qu’un catholique est appelé à exercer des fonctions politiques de premier plan. Mais à la différence de son prédécesseur, l’actuel président sortant, Ma Ying-jeou, Chen Chien-jen, ne fait pas mystère de son appartenance religieuse.

Interrogé par la presse sur les raisons qui le poussaient à démissionner de la vice-présidence de la prestigieuse Academica Sinica pour se lancer en politique, Chen a répondu que sa femme et sa fille avaient prié pour lui et qu’elles avaient ressenti que Dieu l’appelait à assumer une telle fonction publique.

Chen a aussi ajouté qu’il avait consulté l’archevêque de Taipei, Mgr John Hung Shan-chuan, et que celui-ci lui avait répondu que se présenter devant les électeurs n’était pas contradictoire avec la défense des valeurs défendues par l’Eglise.

Ce que confirme le prélat en ces termes : « Je lui ai rappelé que le concile Vatican II avait encouragé l’engagement des fidèles en politique afin de servir la société et d’y instiller les valeurs chrétiennes. Je lui ai aussi dit que sa candidature serait un modèle pour les 270.000 catholiques de Taiwan et encouragerait de plus nombreux fidèles à entrer en politique. »

Chen Chien-jen, qui est perçu comme n’étant pas affilié à l’un ou l’autre parti politique en présence, est judicieux. Bien introduit au Vatican (il a été fait chevalier de l’Ordre du Saint Sépulcre en 2010 et de l’Ordre de Saint Grégoire le Grand en 2013), il pourra peser d’un poids bienvenu lorsqu’en cas de victoire du DPP, Pékin fera éventuellement pression sur le Saint-Siège pour que ce dernier rompe les relations diplomatiques entretenues avec Taipei.

Le Vatican est en effet le seul Etat d’envergure avec lequel Taiwan entretient des relations diplomatiques et nul doute que toute rupture des liens diplomatiques entre Rome et Taipei serait perçue par l’opinion publique taïwanaise comme une défaite de l’équipe au pouvoir. (source
: Mepasie)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil