- 13 décembre 2015 - FSSPX
LES RISQUES DE CONFUSION DANS LE JUBILÉ DE LA MISÉRICORDE

Réticente, la dernière "Lettre aux amis" de la Fraternité Saint Pie X (lefébvriste), critique l'appel à la miséricorde qui prend le pas sur l’indispensable conversion, couplée d’une nécessaire pénitence qui n’est presque jamais rappelée par Rome.

Mais le supérieur de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, reste prudent: car, écrit-il le 30 novembre, "même si le pape veut favoriser le retour de ceux qui ont quitté l’Eglise, et pour cela multiplie les initiatives concrètes pour faciliter le recours au sacrement de pénitence, malheureusement, souligne Mgr Fellay, il ne se demande pas pourquoi tant de gens ont quitté l’Eglise ou ont cessé de pratiquer, et s’il n’y a pas un rapport avec un certain Concile, son « culte de l’homme » et ses réformes catastrophiques : l’œcuménisme débridé, la liturgie désacralisée et protestantisée, le relâchement de la morale, etc.

Pour Mgr Fellay, il faut bien distinguer les «circonstances», (les motifs qui poussent à décréter une année jubilaire) du droit pour tout pape de décréter une année jubiliaire), une confusion qui ne peut que paralyser la compréhension de certains actes de l’Église.

" Bien évidemment, poursuit-il, se pose alors la question de notre participation à cette Année sainte. Pour la résoudre, une distinction est nécessaire : les circonstances qui appellent une Année sainte ou jubilaire, et l’essence de ce qu’est une Année sainte."

Ce qui fait l’essentiel d’une Année sainte demeure, tient-il à affirmer : c’est une année particulière où l’Eglise, sur décision du Souverain Pontife qui détient "le pouvoir des clefs", ouvre tout grand ses trésors de grâces afin de rapprocher les fidèles de Dieu, spécialement par le pardon des fautes et la remise des peines dues au péché.

L’Eglise fait cela par le sacrement de pénitence et par les indulgences. Ces grâces-là ne changent pas, elles sont toujours les mêmes, et seule l’Eglise, Corps mystique du Christ, en dispose. On peut également noter que les conditions pour obtenir les indulgences de l’Année sainte sont toujours les mêmes : confession, communion, prière aux intentions du pape – intentions traditionnelles et non intentions personnelles. Nulle part dans le rappel de ces conditions habituelles, il n’est question d’adhérer aux nouveautés conciliaires. (source : www.dici.org/.

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil