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du 9 au 13 décembre 2015 (semaine 50)
 


- 13 décembre
2015 -
L'EUROPE, UNE FORTERESSE FACE AUX IMMIGRANTS

L’évêque d’Essen, Mgr Franz-Joseph Overbeck, s’en est pris aux Etats-membres de l’Union européenne les rendant responsables dans la crise des immigrants, " l’échec de la politique étrangère qu’elle soit allemande ou européenne ».

Au cours de la réception annuelle de l’Eglise évangélique et du commissariat des évêques allemands à Bruxelles le 7 décembre, il a déclaré : « Tous ces réfugiés noyés ne sont pas uniquement la preuve de la misère incommensurable de ces hommes mais prouvent en même temps l’échec de la politique étrangère ainsi que celle concernant les réfugiés, qu’elles soient allemande ou européenne ».

Les tergiversations au sujet de l’accueil des réfugiés, la prise en charge des hommes sur le chemin de l’exil ainsi que l’effondrement du système de Dublin, ont mené à cet échec. C’est pourquoi il faut de façon urgente mettre sur pied une politique d’asile européenne solidaire.

« L’Union européenne ne fonctionne que basée sur la solidarité - intérieure et extérieure – et sur le fondement de nos valeurs communes » a déclaré Mgr Overbeck tout en ajoutant qu’il ne fallait pas minimiser la peur de ceux qui réagissent négativement à l’arrivée de l’étranger.

Pour l’évêque d’Essen qui est aussi en charge des questions militaires au sein de l’épiscopat allemand, il existe des actions individuelles pour dépasser la crise, à commencer par une prise en compte plus vigoureuse de ce qui amène les gens à se lancer sur les routes de l’exil.

Il a aussi plaidé pour « un renforcement de nos engagements humanitaires envers les réfugiés et notamment une accélération du règlement des demandes d’asile et le retour de ceux auxquels ce droit a été refusé. L’Europe ne doit pas avoir comme but de devenir une forteresse ! ».  

Il faut des points d’arrivée qui soient sécurisés, un renforcement des actions pour contrer les passeurs, il faut que sur le long terme on arrive à un système coordonné de l’asile en Europe. C’est pourquoi la désignation de quotas va dans la bonne direction, à condition qu’il y ait partout les mêmes perspectives d’accueil.

Mgr Overbeck a rappelé que l’Union européenne a eu comme base, entre autres, la solidarité à établir entre pays-membres. Mais les crises financières, économiques et les dettes ont fait que dans bien des cas ce sont les courants populistes qui ont pris le dessus et freinent son fonctionnement. (source : KNA.)

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