- 13 décembre 2015 -
LA SIBÉRIE "TERRE PROMISE" DES MIGRANTS MOLDAVES
Les migrations vers le Canada, l'Amérique Latine s'ajoutent à celles vers l'Europe, l'Asie du Sud-Est et l'Australie, quand une nouvelle destination apparaît, la Sibérie.
En 2015, 5 000 citoyens moldaves, la plupart russophones, ont déposé une demande d’émigration en Russie. Ils reçoivent des aides pour trouver un travail, un logement et touchent même un pécule d’installation — beaucoup plus élevé s’ils acceptent de partir en Sibérie, qui fait figure de nouvel Eldorado.
Tout au long du régime soviétique, des milliers de Moldaves, accusés par les autorités d’être des « éléments sociaux étrangers ou antisoviétiques », ont été déportés en Sibérie. Or, désormais, les Moldaves se précipitent pour y aller, de leur propre chef ! La crise économique, la corruption et l’instabilité politique les poussent à partir, expliquent-ils, tandis que les autorités de Moscou leur proposent une prime et des salaires bien plus élevés qu’en Moldavie.
Le consulat de Russie de Chi?in?u a adopté en 2006 et mis en place en 2012, le programme de « retour des compatriotes en Russie » qui s’applique à toute personne ayant la citoyenneté de l’un des pays de l’ancienne URSS et résidant dans l’un de ces États, ainsi que les personnes qui ont reçu la citoyenneté de l’un de ces pays et leurs descendants. L’État russe prend en charge les frais de transport en charge, propose son soutien pour trouver un emploi et offre une aide au logement.
Les demandes des migrants qui choisissent de s’établir dans les régions de l’est de la Russie sont examinées en priorité, tandis qu’il arrive que celles de ceux qui souhaitent vivre dans les régions européennes de la Russie soient refusées.
Les candidats prêts à s’installer à l’est reçoivent également plus d’argent – 240 000 roubles [environ 3 500 euros] pour la personne qui dépose le dossier et 120 000 roubles [environ 1 700 euros] pour chaque membre de la famille, alors que ceux qui choisissent les régions européennes de la Russie ne reçoivent guère qu’un tiers de ces sommes.
La « stabilité » de la Russie est citée par presque tous ceux qui posent une demande, surtout s'ils sont t russophones. Au sud de la partie européenne de la Russie, le climat est celui de la Crimée ou de la Bulgarie.
Trois mois après avoir reçu le certificat d’émigration légal et s’être enregistré dans la région choisie, les candidats peuvent même demander la citoyenneté russe, alors qu'ils viennent d'Asie Centrale. (source : CNN - Courrier des Balkans)
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