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du 20 au 26 décembre 2015 (semaine 51)
 


- 26 décembre
2015 -
LES VOEUX DU PAPE À LA CURIE ROMAINE

Les voeux du Pape sont un des moments importants de l’année pour la Curie romaine. Il y a un an, c'était un moment sévère qui avait eu un grand écho dans et hors du Vatican. Cette année, le Pape a témoigné sa gratitude aux membres de la Curie.

Toutefois, cette année, faisant la liste de quinze maladies pouvant affecter les collaborateurs du Saint-Siège, il a rappelé que « certaines de ces maladies se sont manifestées au cours de cette année, causant beaucoup de douleur à tout le corps et blessant beaucoup d’âmes ».

Et de prévenir : « la réforme ira de l’avant avec détermination, lucidité et résolution », parce que l’Église se réforme toujours.

Dans le même temps, ce lundi 21 décembre, il a montré davantage de mansuétude reconnaissant que « ce serait une grande injustice de ne pas exprimer une vive gratitude et un juste encouragement à toutes les personnes saines et honnêtes qui travaillent avec dévouement, dévotion, fidélité et professionnalisme, offrant à l’Église et au Successeur de Pierre le réconfort de leur solidarité et de leur obéissance ainsi que de leurs prières généreuses ».

Tout en encourageant ses collaborateurs le Pape les a invités à « revenir à l’essentiel » dans le contexte de l’Année de la Miséricorde. Il leur a ainsi proposé « “un catalogue non-exhaustif, des vertus nécessaires” pour qui prête service à la Curie et pour tous ceux qui veulent rendre féconde leur consécration ou leur service à l’Église ».

Et il l’a fait sous une forme originale, celle d’une « analyse acrostiche » à partir du mot « misericordia ». A chaque lettre du mot correspondant une parole significative dont le Pape a développé le sens.

Le propos est positif, la démarche se veut aimable. Mais tout en reconnaissant les mérites et les qualités de ses collaborateurs, le Pape François ne manque pas de souligner, sous forme de douze conseils, les écueils qui peuvent les guetter.

Face aux réformes qu’il mène, le Pape semble proposer à ses collaborateurs deux vertus dont il doit avoir bien besoin : « l’impavidité et la promptitude », c’est-à-dire « ne pas se laisser effrayer face aux difficultés », « agir avec audace et détermination et sans tiédeur » et « savoir agir avec liberté et agilité sans s’attacher aux choses matérielles provisoires ».

Enfin, le Pape rappelle deux qualités incontournables dans le contexte actuel : la fiabilité et la sobriété. « Celui qui est fiable est celui qui sait maintenir ses engagements avec sérieux et crédibilité quand il est observé mais surtout quand il se trouve seul ; c’est celui qui répand autour de lui un climat de tranquillité parce qu’il ne trahit jamais la confiance qui lui a été accordée.

La sobriété (…) est la capacité de renoncer au superflu et de résister à la logique consumériste dominante. La sobriété est prudence, simplicité, concision, équilibre et tempérance ». « Celui qui est sobre est une personne cohérente et essentielle en tout, parce qu’elle sait réduire, récupérer, recycler, réparer, et vivre avec le sens de la mesure. »

Autant de vertus nécessaires que les membres de la Curie romaine pourront méditer en ce temps de Noël. Le Pape, espère ainsi que la miséricorde guide les pas, inspire les réformes, éclaire les décisions de la Curie. En somme, qu’elle soit la colonne vertébrale de son action.

Ultime rappel, « la miséricorde n’est pas un sentiment passager, mais elle est la synthèse de la Bonne Nouvelle, elle est le choix de celui qui veut avoir les sentiments du “Cœur de Jésus” de celui qui veut suivre sérieusement le Seigneur qui nous demande : « Soyez miséricordieux comme votre Père ».
(source : VIS)

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