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du 27 au 31 décembre 2015 (semaine 52)
 


- 31 décembre
2015 - Chine
LE PROTESTANTISME ÉVANGÉLIQUE ET LA SINISATION

Le protestantisme en Chine connaît un essor réel, bien que difficile à quantifier. Aujourd’hui, une vingtaine d'écoles bibliques et de séminaires "officiels" existent dans la province du Fujian, située au sud-est de la Chine, en face de Taïwan.

Au plan national, le séminaire protestant de Nankin, dans la province du Jiangsu, continue d’être le principal centre de formation des pasteurs protestants.

Le 18 décembre dernier, dans la chapelle du Séminaire de théologie du Fujian, à Fuzhou, 31 nouveaux pasteurs ont été ordonnés. Agés de 30 à 45 ans, hommes et femmes, ils ont étudié au moins trois ans dans des écoles de théologie protestantes, que celles-ci soient de niveau provincial ou national. Ils s’apprêtent à servir dans l’un ou l’autre des nombreux lieux de culte protestant de cette province côtière qui figure au rang des plus prospères du pays.

Après avoir validé leur formation en théologie puis servi un minimum de six ans dans une église locale, ces 31 candidats avaient demandé – et reçu – des différentes autorités civiles et religieuses compétentes l’autorisation de recevoir l’imposition des mains et devenir pasteur.

Au jour de leur ordination au ministère pastoral, le supérieur du séminaire a pris le micro pour un mot de félicitation et une explication de la mission du pasteur dans la Chine d’aujourd’hui. C'était assez "classique", mais un point attire plus particulièrement l’attention. En effet, le supérieur a expliqué l’importance pour les pasteurs d’"accompagner la sinisation de l’Eglise en Chine" – thème fortement encouragé par le gouvernement.

D’après le supérieur, prédicateur, la sinisation revêt la nécessité de servir pleinement la société, de se préoccuper concrètement des Chinois d’aujourd’hui et de développer autant que possible les services sociaux mis en œuvre par les communautés protestantes.

" On peut y voir une réponse adroite aux demandes du pouvoir communiste, qui tolère les religions pour autant que celles-ci contribuent au maintien de la 'stabilité sociale', tout en préservant le cœur du message évangélique, à savoir l’annonce de la bonne nouvelle de Jésus Christ à la société chinoise", note Eglises d'Asie (EdA), l'agence d'information des Missions Etrangères de Paris (MEP).

La relative importance du nombre des pasteurs ordonnés le 18 décembre dernier contraste avec l’absence depuis trois ans de toute ordination sacerdotale dans la partie "officielle" de l’Eglise catholique dans la province du Fujian, note EdA. qui rappelle que les données pour la partie "clandestine" de l’Eglise catholique (c'est-à-dire non reconnue par les autorités communistes, ndlr) ne sont pas disponibles.

Chacune des cinq religions officiellement reconnues en Chine populaire (bouddhisme, taoïsme, islam, protestantisme, catholicisme) est chapeautée par une "association" de fidèles et de clercs chargée d’organiser la vie des organisations religieuses sous le contrôle des autorités civiles. Pour les catholiques, il s’agit de l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC), fondée en 1957. (source : Mepasie)


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