- 3 janvier 2016 - Canada
L'AIDE MÉDICALE ET L'EUTHANASIE
Le gouvernement du Québec peut aller de l'avant avec sa Loi concernant les soins de fin de vie, qui conduit à l'euthanasie. «Nul n’a le droit de consentir à ce que la mort lui soit infligée»
Alors que l’article 241b) du Code criminel stipule que quiconque «aide ou encourage quelqu’un à se donner la mort» se rend «coupable d’un acte criminel et [est] passible d’un emprisonnement maximal de quatorze ans». C'est ce qu'a décidé hier la Cour d’appel du Québec qui a annulé un jugement rendu le 1er décembre.
Il y a trois semaines, le juge Pinsonnault avait invalidé certains articles de la loi québécoise qui devait entrer en vigueur le 10 décembre parce qu’ils étaient «directement en conflit avec les dispositions des articles 14 et 241b) du Code criminel».
L’article 14 mentionne que «nul n’a le droit de consentir à ce que la mort lui soit infligée» alors que l’article 241b) du Code criminel stipule que quiconque «aide ou encourage quelqu’un à se donner la mort» se rend «coupable d’un acte criminel et [est] passible d’un emprisonnement maximal de quatorze ans».
L'effet l’effet que les objectifs de l’ordonnance de suspension de la prise d’effet de la déclaration d’invalidité de l’article 14 et de l’alinéa 241b) du Code criminel ne sont pas incompatibles avec l’entrée en vigueur des dispositions de laLoi concernant les soins de fin de vie portant sur l’aide médicale à mourir», a statué la Cour d'appel du Québec.
«Cela ne signifie pas que le gouvernement fédéral et le Parlement ne peuvent pas continuer leurs travaux sur l’aide médicale à mourir afin de développer un cadre législatif fédéral qui s’appliquerait tant au Québec qu’ailleurs au Canada»,
Les
porte-parole de l'organisme Vivre dans la dignité et du Collectif des médecins contre l’euthanasie, ont déclaré : .«Nous continuerons de défendre le droit des médecins et des membres du personnel de santé de refuser de pratiquer l’aide médicale à mourir ou d’y collaborer d’une quelconque façon.»
Le 8 décembre, soit deux jours avant l'entrée en vigueur de la Loi sur l'aide médiale à mourir, l'Assemblée des évêques catholiques du Québec redisait toute son opposition à cette législation.
«Ce que la nouvelle loi désigne sous le nom d'aide médicale à mourir est, en vérité, l'euthanasie sur demande. Ce n'est pas un soin et ne devrait jamais être associé, de quelque façon que ce soit, aux véritables soins de fin de vie que sont les soins palliatifs», écrit Mgr Paul Lortie, président de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec. (source : cath.ch)
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