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du 4 au 6 janvier 2016 (semaine 01)
 


- 6 janvier
2016 -Chine
ÉVANGÉLISATEURS SUR LE WEB

Le gouvernement chinois doit organiser prochainement un important sommet politique sur les religions, dont l’un des thèmes principaux portera sur l’usage d’Internet chez les croyants.

Dans un contexte de contrôle étroit des médias et des religions par les autorités chinoises, les sites Web jouissent d’une plus grande liberté. Les internautes chrétiens s’appliquent cependant une forme d’autocensure pour ne pas mettre en danger leurs activités d’information ou d’évangélisation.

Les vidéos de 7G TV, qui se prononce « qi ji » (télé miracle, en chinois), veulent toucher au cœur les téléspectateurs. « Nous recueillons beaucoup de témoignages de croyants chinois sur les choses surprenantes qui leur sont arrivées lorsqu’ils ont rencontré notre Seigneur : miracles, guérisons, sortie de la drogue grâce à la prière, mariage sauvé… », énumère la , fondatrice de l’entreprise de production vidéo à l’origine de « Télé miracle ». Pour cette Américaine protestante d’origine chinoise, il s’agit de « dire aux Chinois que Dieu les bénit ».

Par ailleurs si la Chine ne reconnaît pas le Saint-Siège, les internautes chinois ont accès au site de Radio Vatican, qui publie une version dans leur langue.

Pour ces raisons, l’usage d’Internet par les croyants et les responsables religieux sera l’un des sujets principaux d’un sommet politique majeur sur les religions, qui doit se tenir dans les semaines à venir, selon l’Administration d’État pour les affaires religieuses.

Depuis la dernière réunion de ce type, il y a plus de dix ans, le contexte a changé. Le nombre de chrétiens, catholiques et protestants, a explosé, et les moyens d’évangélisation ont changé.

Le paysage de l’évangélisation en ligne est contrasté, allant des vidéos réalisées avec soin de Télé miracle, à des comptes individuels sur les réseaux sociaux qui se contentent de partager leur expérience de la foi. De plus en plus d’Églises et d’individus sont actifs en ligne.

Sur Weibo (lire les Repères), l’équivalent chinois de Twitter que Yu Hong), a commencé à entretenir un compte d’information catholique, il y a cinq ans. Le jour, ce jeune journaliste travaille pour l’agence de presse officielle "Chine nouvelle". La nuit, il continue d’écrire : des prières, l’actualité du Vatican, de l’Église du monde ou de Chine. Il sait qu’il doit faire attention. « J’ai beaucoup de lecteurs. Cela ne vaut pas le coup de risquer la fermeture pure et simple de mon site pour un seul article sensible. »

Les sites proposent plutôt des prières, des témoignages, des contenus qui inspirent. » La directrice générale de 7G TV résume : « Nous évitons tout ce qui est politique. » Pas question par exemple, d’évoquer la campagne de destruction de croix qui a frappé le Zhejiang, et Wenzhou en premier lieu.

Pour Tianzhujiao Zaixian (catholique en ligne), l’un des premiers sites d’information en Chine, créé en 1997, fermé réouvert en 2003, les serveurs étaient en Chine continentale. Face à la pression de plus en plus forte des instances officielles, ils ont déménager à Hong Kong. Une sécurité pour les auteurs et webmasters mais qui ne leur donne toutefois guère plus de liberté éditoriale, s’ils ne veulent pas voir leur site bloqué. pour les internautes chinois. (source
: Mepasie)

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