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du 7 au 10 janvier 2016 (semaine 01)
 


- 10 janvier 2016
-Chine
CONTRE LES PRATIQUES SUPERSTITIEUSES

Dans le cadre de la campagne anti-corruption en cours, le Parti communiste a renforcé, ses règles internes contre la croyance dans les "superstitions féodales" et traditionnelles chinoises, tels les oracles ou l’étude du fengshui.

Fin décembre 2015, Bai Xueshan, secrétaire du Parti communiste de la ville de Wuzhong, a été démis de ses fonctions et exclu du Parti. Son tort a été de montrer un peu trop de ferveur pour la pratique du fengshui et les croyances traditionnelles chinoises.

D’après la presse, il avait envisagé d’étendre sa ville sur l’autre rive du Fleuve jaune, dans le but de lui apporter bonne fortune, selon les règles du fengshui, cette géomancie chinoise qui régit l’organisation harmonieuse de l’espace.

Depuis début 2016, les membres du Parti sont soumis à des règles plus strictes concernant les "superstitions féodales".Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la reprise en main généralisée du Parti, orchestrée par le président Xi Jinping, à la faveur d’une vaste campagne anti-corruption.

La Commission centrale pour l’inspection de la discipline du Parti, en charge de la campagne anticorruption, mentionne pour la première fois les "activités superstitieuses" comme principal chef d’accusation d’un haut responsable. La commission précise que ces activités pourraient avoir coûté des sommes importantes d’argent public.

Bai Xueshan aurait fait détruire et reconstruire des bâtiments parce qu’ils "obstruaient le fengshui". Depuis toujours, l’adhésion aux croyances populaires chinoises est vue comme une infidélité au Parti, dont la doctrine repose officiellement sur le "marxisme scientifique".

Dans cette nouvelle campagne, le langage est cette fois plus ferme que dans la dernière mouture des règles du Parti, en 2003, qui rangeait la "superstition" parmi les pratiques "dérangeant la productivité, le travail, et l’ordre social". Les "superstitions féodales" entrent désormais dans la catégorie des violations de la discipline du Parti.

Les principes du fengshui sont liées au taoïsme, une des cinq religions officiellement reconnues en Chine, à savoir l’islam, le bouddhisme, le taoïsme, le protestantisme et le catholicisme.

En raison de l ’ouverture politique et économique menée par Deng Xiaoping, les religions reconnues ont pu reprendre leurs activités, bien que sous un strict contrôle des institutions d’Etat. Mais les membres du Parti et les fonctionnaires ont toujours officiellement continué à être interdits de toute pratique religieuse, même si beaucoup, dans leur vie privée, ont renoué avec la religion, assure EdA.

La lutte contre les superstitions, pour les membres du Parti ou pour la population, revient régulièrement dans la bouche de hauts responsables, inquiets de voir l’adhésion de la société chinoise aux valeurs du communisme s’effriter.

D’autres membres éminents du Parti visés par la campagne anti-corruption ont été accusés de "superstition", parmi des crimes plus graves. Cela a été le cas de Zhou Yongkang, l’ancien ministre de la Sécurité publique et membre du Comité permanent du Bureau politique, purgé l’année dernière. Lors de son procès, un voyant et maître de qigong, pratique méditative, qu’il consultait régulièrement, avait témoigné de ses "pratiques superstitieuses". (source
: Mepasie)

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