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du 7 au 10 janvier 2016 (semaine 01)
 


- 10 janvier 2016

LE PAPE A LA SYNAGOGUE DE ROME

Le président de l’Assemblée des rabbins d’Italie, Giuseppe Momigliano salue la prochaine visite du Pape à la synagogue de Rome, prévue le 17 janvier, comme un geste “important“, qui confirme “l’actualité du dialogue“ entre juifs et catholiques.

La visite se fera dans le cadre de la 20ème Journée d’approfondissement du dialogue entre juifs et catholiques. “En ce moment, la défense est nécessaire, mais il faut aussi se référer à des thèmes moraux, à des valeurs plus hautes“, a précisé le rabbin au micro de Radio Vatican.

Dans une déclaration commune parue le 4 janvier, les évêques et les rabbins italiens s’insurgent contre “les gestes abominables qui profanent le nom de Dieu, contre la prétention ignoble des terroristes d’accomplir Sa volonté“. Ils s’inquiètent aussi de “la perte du sens de Dieu“.

Dix jours avant leur rencontre à la synagogue, le grand rabbin a évoqué dans un entretien au "Corriere della Sera" la spécificité de cet événement.

“La visite de Wojtyla (…) fut la révolution. La seconde a été faite par un pape, Ratzinger, qui avait une relation particulière avec le judaïsme (…). Son style était doctrinal, théologique, sage, et aussi formel. A présent je crois que les éléments principaux sont la continuité, le moment particulier de l’histoire, mais aussi la relation différente, pastorale, de François avec le public“.

D’où la nécessité, a confié le rabbin, d’adapter la rencontre du 17 janvier prochain à sa “personnalité“. Le Pape voudra en effet, a-t-il expliqué, “saluer directement le plus grand nombre possible de personnes“.JMJ

Dans un monde “ensanglanté de conflits qui s’alimentent avec la religion vue comme génératrice de haine, de violence, et de destruction“, cette rencontre lancera “un message opposé: la diversité religieuse comme démonstration de cohabitation“ et de “collaboration pour le bien de tous“.

Dans le sillage des 50 ans de la Déclaration conciliaire "Nostra Aetate" (1965), le Pape d'ailleurs aura en 2016 plusieurs rendez-vous avec le monde juif. Après la synagogue de Rome, il se rendra à Auschwitz. Pour le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni, la visite du chef de l’Eglise catholique sera donc “une étape ultérieure dans l’histoire“ des relations entre juifs et catholiques, et ce “pour le bien de tous“.

Le Pape entretient de nombreux rapports avec le monde juif. Archevêque de Buenos Aires, il avait signé un ouvrage avec son ami rabbin Abraham Skorka, qui l’a ensuite accompagné en Israël en 2014. En revanche, depuis son élection, quelques désaccords ont marqué sa relation avec le grand rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, qui a notamment critiqué la prière pour la paix organisée au Vatican avec les présidents israélien et palestinien en juin 2014.

En marge des JMJ (Journées mondiales de la jeunesse) organisées à Cracovie en juillet 2016, le Pape devrait donc se rendre à Auschwitz-Birkenau, camp d’extermination de la Seconde Guerre mondiale, comme ses deux derniers prédécesseurs. Il avait lui-même exprimé ce souhait en recevant au Vatican le président polonais Andrzej Duda, le 9 novembre dernier.

Un récent document de la Commission pontificale pour les relations religieuses avec le judaïsme recommande aux chrétiens de garder à l’esprit “l’immense tragédie de la Shoah“. Publié le 12 décembre dernier, le texte plaide pour “un engagement commun s’opposant à toutes manifestations de discrimination raciale contre les juifs et toutes formes d’antisémitisme“. Le document, qui affirme pour la première fois noir sur blanc que l’Eglise catholique ne cherche pas à convertir les juifs. (source : , a été salué par le Grand rabbinat d’Israël. (source :
cath.ch)

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