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du 20 au 24 janvier 2015 (semaine 03)
 


- 24 janvier 2016
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LA SYNAXE DE L'ÉGLISE ORTHODOXE POUR LE SAINT CONCILE

" A l’invitation de Sa Toute-Sainteté adressée à leurs Béatitudes les primats des très saintes Églises orthodoxes locales, a lieu, sous sa présidence, leur synaxe au Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Genève du 21 au 28 janvier."

Annoncée pour la Pentecôte 2016 après plus d’un demi-siècle de préparation, la tenue d’un concile panorthodoxe à Istanbul n’est pas pour autant acquise.


Relancée à l’initiative du patriarche œcuménique Athénagoras avec la conférence de Rhodes, en 1961, l’idée d’un « saint et grand concile » panorthodoxe butait jusqu’à présent sur de trop nombreux obstacles, tant sur fond que sur la méthode.Cette synaxe de janvier traite de questions relatives à la préparation du grand et saint concile, qui devrait se tenir à la Pentecôte 2016 à Istanbul.

La préparation du Concile se poursuit depuis le début des années 1960 par le travail d'une Commission interorthodoxe préparatoire et par une série de Conférences panorthodoxes préconciliaires.

Sur le plan de la représentativité, deux écoles, en particulier, s’affrontaient : ou chacune des 14 Églises orthodoxes envoie siéger au concile la totalité de leurs évêques – auquel cas l’Église orthodoxe russe écrase numériquement toutes les autres ; ou chaque Église est représentée par le même nombre d’évêques.

La deuxième approche, qui a été adoptée, est plus conforme à la grande tradition conciliaire des orthodoxes, avec le choix d’une délégation de vingt évêques par Église.

Pourtant, les discussions achoppent toujours sur le mode de fonctionnement de l'assemblée. Les décisions doivent-elles être prises à l'unanimité ou par un vote majoritaire? Quid du statut des laïcs et des observateurs non orthodoxes? Après s'être séparés à Athènes, le mois dernier, sans même émettre de communiqué, les évêques doivent en rediscuter ces jours-ci à Genève.

Dans le même temps, la situation géopolitique s'est encore durcie. Le conflit en Syrie et les tensions diplomatiques entre Moscou et Ankara rendent difficile la perspective de réunir 400 évêques (dont le patriarche Kirili de Moscou) à Istanbul sous la responsabilité du gouvernement turc.

Alors que Moscou laisse à nouveau planer le doute sur sa participation, Constantinople serait prêt à faire une concession sur le lieu du concile - à Genève, où le Patriarcat possède un centre -, ce que d'aucuns interprètent déjà comme un signe de déraillemem du processus.

Enfin, le regain de tension entre les deux sièges patriarcaux autour de la reconnaissance des Églises de République tchèque et d'Ukraine, mais aussi les bisbilles entre Antioche et Jérusalem qui revendiquent chacune la juridiction sur les orthodoxes du Qatar, montrent l'immensité de la tâche à accomplir d'ici au mois de juin.

Et cette question montre qu'il faut redéfinir les juridictions avec les communautés orthodoxes dans la "diaspora"

Si les « relations de l'Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien» ont également fait l'objet d'un préaccord en octobre - le mot « oecuménisme » ayant toutefois disparu des textes depuis 1986.Mais le projet de texte sur la « mission de l'Église orthodoxe dans le monde contemporain» (paix, justice, liberté, etc.), ne recueille toujours pas l'assentiment des Russes et des Géorgiens en raison de leur dimension interreligieuse.

Cet ordre du jour tient résolument à l'écart les grands défis d'aujourd'hui. Pas un mot sur l'écologie, la gouvernance mondiale, les grandes questions bioéthiques ou la révolution numérique. «Les grandes priorités de l'agenda planétaire sont absentes du tableau de bord panort hodoxe, au risque de mettre hors jeu des Églises pourtant dotées d'une riche tradition théologique. (source
: Orthodoxie)

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