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du 17 au 20 janvier 2015 (semaine 03)
 


- 20 janvier 2016
- Allemagne
LA FRONDE DES DÉMOCRATES CHRÉTIENS CONTRE LA CHANCELIÈRE

Le 21 janvier, une quarantaine de députés de l’Union chrétienne-démocrate ont écrit à la chancelière Angela Merkel pour lui demander un changement de cap dans sa politique migratoire.

La lettre a été envoyée par la poste, et non remise en mains propres, preuve de la solennité de l’affaire. « Au regard des développements de ces derniers mois, il ne s’agit plus seulement d’un grand défi, nous sommes au bord des limites pour notre pays, écrivent ces députés dont les noms n’ont pas été détaillés. C’est pourquoi nous jugeons qu’il est urgent de revenir sur l’actuelle politique d’immigration »…

Christian von Stetten, l’un des initiateurs de cette missive, expliquait mardi « ne pas vouloir fermer les frontières de l’Allemagne », mais faire « ce que le droit permet », à savoir « renvoyer certaines personnes à la frontière ».

Depuis septembre, en effet, l’Allemagne ne renvoie plus les migrants vers les pays européens par lesquels ils étaient entrés, comme le prévoient pourtant les accords de Dublin. Et les réfugiés syriens sont acceptés sans restriction. En 2015, le pays a ainsi accueilli 1,1 million de réfugiés, et le flot se poursuit, à raison de 3.000 entrées par jour en janvier.

Au sein de la CDU, on appelle la chancelière « à envisager un nouveau plan au cas où il n’y aurait pas de solution européenne ». Or c’est justement à ce niveau que la chancelière espère pouvoir mener sa bataille. Elle milite, en vain pour l’instant, pour davantage de solidarité européenne et pour une juste répartition des migrants.

Cette fronde, peu courante au sein du CDU, s’ajoute à une opposition menée depuis des semaines par le parti frère, la CSU des conservateurs bavarois. Mardi, trois de ses leaders et une quarantaine d’élus locaux ont de nouveau appelé la chancelière à imposer davantage de contrôles aux frontières.

La crise migratoire affaiblit désormais la position de la chancelière et de sa formation, au plus bas dans les sondages. Toutefois, à un an et demi des prochaines élections nationales, Angela Merkel reste la préférée des enquêtes d’opinion, et ne compte aucun concurrent de poids ni dans son camp ni dans l’opposition. Christian van Stetten le confirme : la lettre envoyée par les 44 députés CDU « n’est pas un acte de rébellion » contre la chef. (source
: KNA)

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