Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 17 au 20 janvier 2015 (semaine 03)
 


- 20 janvier 2016
- France
MISE EN GARDE CONTRE LE REPLI IDENTITAIRE

Le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France et de la Conférence des responsables de culte en France, a appelé les chrétiens à ne pas succomber au repli sur soi le mercredi 20 janvier.

« Nous sommes, comme chrétiens, réquisitionnés sans cesse pour aller vers l’autre même s'il est différent au lieu de nous replier dans des postures identitaires dont le seul intérêt est de se contenter, sans risque, d’être d’accord avec un autre semblable », a-t-il déclaré, citant le philosophe Paul Ricœur : « La compréhension de l’autre différent est une aventure redoutable ».

Face au ministre de l’intérieur et des cultes, Bernard Cazeneuve et des représentants du culte à la Maison du protestantisme, il a exhorté les croyants à « réfléchir à cette incroyable charge de violence que peut contenir la religion si elle n’est pas pensée, traduite, réfléchie (…), si elle renonce à l’intelligence ou au difficile mais nécessaire exercice de l’interprétation et à celui de la lente et profonde méditation ».

François Clavairoly a aussi repris les propos de Bernard Cazeneuve prononcés dans la Croix du 20 janvier : « Vouloir lancer une déclaration de guerre aux religions serait une erreur funeste ». Tout ceci en présence d’Anouar Kbibech, président du Conseil français du culte musulman, du rabbin Moshe Lewin, directeur exécutif de la Conférence des rabbins européens, de Joël Mergui, président du Consistoire central israélite, et du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris.

Il a aussi indirectement critiqué les propos de Manuel Valls à l’encontre de l’Observatoire de la laïcité, tenus le 18 janvier. Il a formulé pour la nouvelle année des vœux de « paix et de concorde (…) dans le cadre d’une laïcité qui ne soit pas une laïcité sujette à des bouffées d’agressivité, y compris contre l’Observatoire de la laïcité ».

Il a rendu hommage à Bernard Cazeneuve pour son action. Selon lui, le ministre « a donné de [son] ministère une image de fermeté et d’humanité. » Mais il l’a aussi mis en garde contre « la tentation grandissante » pour son ministère « d’écouter et de savoir tout de l’autre, toujours plus et toujours plus vite ».

La surveillance doit rester, selon lui, un « moyen sous le contrôle de la justice au service de la sécurité des citoyens » et ne doit pas servir « d’autres objectifs qui seraient de l’ordre de l’intimidation ou de l’enquête, à d’autres fins que rien ne justifierait. » (source : AFP)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil